Critiqué par les Chinois en raison des retards récurrents, l'aéroport de Pékin (Beijing) tente de remédier au problème en mettant en place un plan de gestion des compagnies aériennes et des vols. Le gestionnaire de l'aéroport prévoit de déplacer certains vols intérieurs vers les aéroports de villes voisines comme Tianjin et Shijiazhuang afin de libérer plusieurs créneaux pour les vols régionaux et internationaux. « L'administration de l'aviation civile chinoise a élaboré un projet de plan de relocalisation, mais elle doit négocier avec les compagnies aériennes impliquées », explique Li Chunfang, directrice Planification et Développement de l'aéroport, citée par le Quotidien du peuple. « Cette mesure permettra d’attirer davantage de vols internationaux et de réduire les délais à la fois pour les lignes nationales et internationales ». Déjà, l'administration de l'aviation civile chinoise a signalé que les compagnies aériennes qui ont moins de 50% de départs à l'heure et sont classées parmi les 20 plus mauvaises sur une liaison intérieure recevront un avertissement et se verront ordonner de prendre des mesures pour améliorer la situation. En cas de deux avertissements reçus en l’espace d’un mois, la compagnie aérienne perdra alors sa licence pour la liaison concernée. En outre, si un vol est retardé de plus de quatre heures, le transporteur se verra purement et simplement retirer la desserte domestique. Et pour aider les compagnies aériennes chinoises à améliorer leur ponctualité, « nous allons optimiser notre calendrier pour les arrivées et les départs, renforcer la coordination avec les compagnies aériennes et les autorités de gestion de la circulation aérienne et rationaliser les opérations au sol », ajoute Zhao Ying, directrice du centre des opérations de l'aéroport. Selon elle, cette année plus de 80% des vols sont partis à l'heure, une «amélioration remarquable» par rapport aux années précédentes. Cependant, comme le reconnaît le gestionnaire de l'aéroport de Pékin, les restrictions à l'utilisation de l'espace aérien chinois, qui est étroitement contrôlé par l'armée, continuent d'affecter les vols.