Le mouvement de grève des pilotes Air France a été reconduit jusqu’au vendredi 26 septembre. Air France a par ailleurs annoncé que 38 % seulement des vols était prévus dimanche 21 septembre contre 45 % ce samedi. Le bras de fer est plus que jamais engagé entre les pilotes  Air France et leur direction, la base du Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL)  ayant voté la poursuite du mouvement jusqu’au vendredi 26 septembre. « Le référendum se solde par un taux de participation de 73,71% avec 80,93% de réponses en faveur de la poursuite du mouvement, a déclaré Jean-Louis Barber, président du SNPL Air France Alpa. En conséquence de quoi, le SNPL Air France Alpa a décidé de la poursuite du mouvement, initialement jusqu'au 26 septembre inclus. Cela pourrait continuer ensuite vu le mandat très fort donné par la base. » La situation empirera pour les passagers, demain dimanche, avec seulement 38 % seulement des vols prévus. Dans les aéroports, le taux d'annulation avoisine ou dépasse toujours les 50% dans certaines villes comme Toulouse (65% des vols annulés au départ), Lille (50%, avec 100% d'annulations prévues pour dimanche), Lyon (43%) et Strasbourg (40%). Pour rappel, le Spaf, deuxième syndicat le plus important après le SNPL au sein de la compagnie française,  a déjà reconduit de son côté la grève jusqu’au mercredi 24 septembre. Cette grève est donc bien partie pour  devenir la plus longue menée par les pilotes d'Air France depuis 1998. Les négociations achoppent sur le projet de création de Transavia Europe, entité distincte de Transavia France et de Transavia Hollande, car ses bases seront à l’étranger, notamment au Portugal avec des contrats de travail locaux. Les syndicats dénoncent une délocalisation « des emplois de pilotes vers des états membres moins disant socialement ». Quant au développement annoncé de Transavia France - la direction a proposé de contraindre la croissance de sa flotte à 30 avions, proposition rejetée-, il s’agit pour le SNPL, « ni plus ni moins qu’une externalisation et d’un transfert de l’activité d’Air France ». Le syndicat réclame de son côté un contrat unique pour tous les pilotes Air France pour les avions de plus de 100 places, une proposition toujours fermement rejetée par la direction.