La compagnie aérienne low cost Ryanair ne publiera plus son calendrier sexy, servira à bord de tous les vols du café Lavazza – et félicite la Commission Européenne qui vient de juger une nouvelle fois en sa faveur, décidant que les aides versées par les aéroports de Charleroi, Francfort-Hahn, Alghero et Stockholm-Vasteras étaient légales. En pleine reconstruction de l’image de la spécialiste irlandaise du vol pas cher, le PDG Michael O’Leary a déclaré le 1er octobre 2014 sur la radio Today FM que les hôtesses de l’air légèrement vêtues de son calendrier appartiennent désormais au passé. Trop osé par rapport à la nouvelle image « amicale » de Ryanair, a-t-il expliqué tout en soulignant que c’était « une excellente idée qui a récolté des fonds très importants pour les organisations caritatives », et que sa compagnie « aura du mal à trouver quelque chose d’aussi bien ou remportant autant de succès ». Grâce au calendrier vendu 10 euros et tiré chaque année à 10 000 exemplaires, l’association caritative du personnel navigant de Ryanair a collecté plus de 700.000 euros depuis 2008, supportant sept œuvres de charité différentes. La compagnie aérienne à bas prix « préférée en Europe » a d’autre part étendu son partenariat avec Lavazza, « le café favori en Italie », permettant aux clients d’en profiter sur l’ensemble de son réseau – et dans une tasse au design innovant : développé par Retail in Motion, le couvercle filtre le café moulu au fur et à mesure que le client le boit, « garantissant ainsi une expérience authentique du café italien à plus de 9 000 mètres ». Lancé cette année, le café Lavazza était jusque là réservé aux vols quittant les aéroports britanniques ou italiens. air-journal_Ryanair aircraftsRyanair a d’autre part salué la décision de la Commission Européenne, qui a confirmé hier que les accords passé entre la low cost et les aéroports de Charleroi, Francfort-Hahn, Alghero et Stockholm-Vasteras ne constituaient pas des aides d’état. Dans le cas de l’aéroport belge, les autorités européennes avaient commencé leur enquête en 1999 ; un jugement en 2004 avait forcé Ryanair à rembourser une partie des aides perçues, avant d’être annulé quatre en plus tard par la Court européenne. La décision d’hier vient confirmer que les accords de la low cost n’enfreignent pas les règles de la concurrence, et viennent s’ajouter aux avis favorables déjà émis dans les cas de Marseille, Aarhus, Bratislava, Niederrhein, Berlin-Schönefeld et Tampere. Soit dix aéroports dans lesquels Ryanair dit avoir transporté 136 millions de passagers, contre 50 000 à Zweibrücken – où la Commission a jugé au contraire que les subventions s’apparentaient à des aides d’état (que Ryanair avait délaissé en 2009).