Le déploiement d’un avion de chasse Rafale en juin dernier au-dessus de Nantes, pour escorter un avion de la compagnie aérienne Brussels Airlines, aurait été provoqué par l’assoupissement du pilote et l’inattention de son copilote. Selon le quotidien belge Het Laatste Nieuws de mardi, les raisons de l’incident du 28 juin 2014 auraient été dévoilées par l’aviation civile belge après enquête. L’Airbus A319 de Brussels Airlines avait décollé de Lanzarote avec une centaine de passagers à bord en direction de Bruxelles-Zaventem. Les contrôleurs aériens de la région de Nantes auraient tenté de le contacter à son arrivée dans leur zone. Au bout de dix minutes sans réponses et selon les procédures en vigueur, un Rafale de l’Armée de l’Air française a été déployé avant que le contact ne soit établi. Le quotidien, qui a eu confirmation de l’interception par un militaire français, affirme que l’enquête préliminaire a démontré que le pilote faisait une sieste réglementaire, tandis que le copilote avait cru que les appels concernaient un autre vol. Cette version de l’incident a été démentie par Brussels Airline sur les plateaux de RTL TV1, un porte-parole expliquant un « manque de communication entre les deux causés par une négligence humaine » et assurant que « l'équipage croyait que les contrôleurs s'adressaient à un autre avion de ligne ». L’incident ne fait pas l’objet de communiqué sur le site de l’aviation civile belge. Le vol s’est terminé sans autre problème, l’A319 étant tout de même escorté jusqu’à la frontière belge.