Le groupe aérien Air France-KLM a démenti les rumeurs de la presse néerlandaise sur une nouvelle série de mesures de réductions des coûts, traitant de « pure spéculation » l’annonce d’une faillite technique en vue. Le cours de l’action du groupe franco-néerlandais a été chahuté le 27 octobre 2014, suite à un article publié par De Telegraaf affirmant que des actions urgentes étaient nécessaires pour éviter la faillite. Citant des sources à Paris, le quotidien néerlandais affirme qu’une réunion se tiendra ce mardi pour discuter de nouvelles mesures de réductions des coûts à prendre, qui menaceraient des milliers d’emplois, afin d’éviter une « faillite technique ». Et il a cite un syndicaliste hollandais, Jan van den Brink (FNV Bondgenoten, premier syndicat du pays) selon qui « nous avons peur que KLM ne soit pénalisé par les Français pour compenser leurs fortes pertes. De nombreux emplois néerlandais sont menacés ». « Complètement faux », a répondu Air France-KLM a propos d’une éventuelle faillite technique, et « pure spéculation » quant aux mesures urgentes annoncées. Et de renvoyer au plan Transform 2020 dévoilé en septembre, dans lequel était déjà prévue la poursuite des efforts de compétitivité et de restructuration, sur le long-courrier pour contrer la concurrence des compagnies du Golfe ou de Turquie comme sur le moyen-courrier via le développement de la low cost Transavia. Ce dernier projet a été en partie mis en sommeil suite à la grève de quatorze jours des pilotes d’Air France, qui aurait coûté au groupe jusqu’à 400 millions d’euros – et oblitéré pratiquement toute chance de finir l’année dans le vert. Difficile de savoir si cet article veut juste surfer sur la vague anti-française chez KLM suite au licenciement de son PDG il y a quinze jours, où si de mauvaises nouvelles pour le groupe sont effectivement à craindre. Air France-KLM révèlera mercredi les résultats financiers du troisième trimestre.