La fameuse suite Residence, à 20 000 dollars, proposée par Etihad à bord de ses prochains A380, se vend bien, puisque cette cabine digne d’un palace parisien, est déjà complète pour les dix vols premiers inauguraux, affirme James Hogan PDG d’Etihad Airways. Selon James Hogan, les réservations pour la suite Residence, bénéficiant d’un lit double, salon privatif et cabine de douche, est en avance sur le taux habituel des 50 % déjà réservés pour les sièges Première classe. La suite Residence serait même complète pour les dix premiers vols inauguraux entre Abou Dhabi et Londres. « Nous sommes vraiment heureux de ce décollage, s’est-il exprimé. Il y a un véritable marché, ici ». Le premier SuperJumbo d’Etihad, qui doit être livré le mois prochain, effectuera son premier vol le 27 décembre prochain entre les deux villes. Rappelons qu’un vol aller depuis Abou Dhabi vers Londres est ainsi proposé à 77 200 Dirhams des Emirats Arabes Unis (soit 17 000 euros) sur le site Internet de la compagnie. A noter que le prix facturé pour la seule suite résidence sur chaque A380 couvre un aller-simple, pour un voyage de huit heures seulement entre Abou Dhabi et Londres, tout en permettant une occupation double (deux passagers). Outre sa suite Residence, Etihad propose à bord de ses A380 : 9 places en Appartements de Première, 70 dans les « studios » de classe Affaires, et 417 en Economie (pont inférieur), soit un total de 498 places. A noter que les 2ème et 3ième A380 attendus début 2015 (Etihad en a dix en commande plus 3 options) seront également déployés vers Londres d’ici le 1er mai 2015, les trois rotations quotidiennes depuis Abou Dhabi étant alors opérées en superjumbo (départs à 2h35, 8h35 et 13h30, retours de Grande-Bretagne à 9h15, 14h50 et 21h10). Les quatrième et cinquième A380 sont prévus à partir du 1er juin, sur la ligne vers Sydney  puis sur celle vers New York. James Hogan a aussi regretté que les plans d’expansion des compagnies du Golfe soient contraintes par les autorités de régulation en Europe ou aux Etats-Unis, et ce alors que l’existence d’accords bilatéraux devrait aboutir à une plus grande compétition grâce à des services supplémentaires et la coopération avec des partenaires locaux. « Ce que nous constatons est une énorme pression des États-Unis et de l’Europe pour contester les accords de services aériens des compagnies du Golfe, a-t-il affirmé. Ce protectionnisme, selon nous, limite certainement le développement mondial et limite les choix » du client. Est notamment dans le collimateur du PDG, le différend avec les autorités allemandes à propos des accords de partage de codes avec Air Berlin, dans laquelle elle a une participation minoritaire, et qui vise avant tout selon lui, « à protéger » la compagnie Lufthansa.