Le référendum lancé par le syndicat de pilotes SNPL Air France ALPA sur le développement de la compagnie aérienne low cost Transavia a finalement accouché d’un oui à une très faible majorité – le prochain test étant pour demain, avec l’élection d’une nouvelle direction du syndicat majoritaire. Deux mois et demi après la fin de leur grève de quatorze jours, l’ensemble des pilotes de la compagnie nationale française se sont prononcé à 52,75% en faveur de l’accord proposé sur le développement de sa filiale low cost. Selon le syndicat majoritaire, le taux de participation était de 78% (3039 pilotes se sont exprimés) ; les adhérents du SNPL Air France ALPA ont répondu oui à 59,8% à la question portant sur le contrat de détachement qu’ils signeront en allant travailler chez Transavia, tout en conservant « une partie des droits sociaux » en vigueur dans la maison-mère (couverture santé, prestations sociales, etc.). Le ouf de soulagement devait être audible ce mercredi matin chez Air France, qui peut enfin croire à la fin de la crise sociale la plus longue et la plus coûteuse de son histoire. Le SNPL au niveau national doit encore réunir son conseil demain pour apposer sa signature au bas du contrat proposé par la direction mi-octobre, modifiant les statuts de Transavia France en particulier sur l’extension de la flotte limitée jusque là à 14 Boeing 737-800 : le développement prévu par Air France doit faire passer ce nombre à 37 d’ici cinq ans. Même si une ligne dure semble se dessiner au sein des futurs dirigeants (le président du SNPL France avait appelé à voter non au référendum), on voit mal comment ils pourraient désavouer la claire majorité de leurs adhérents. En septembre dernier la plus longue grève des pilotes dans l'histoire d'Air France avait cloué au sol la moitié de sa flotte pendant deux semaines (ni Transavia ni HOP! n’avaient été affectées). La compagnie avait alors annulé son projet de low cost paneuropéenne, qui aurait utilisé des bases en Allemagne et au Portugal.