Le Parlement européen a validé hier une aide de près de 26 millions d’euros pour 3886 employés de la compagnie aérienne Air France, dans le cadre d’une série de mesures du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM). Dns son communiqué du 16 décembre 2014, le Parlement européen précise que « le transporteur français a demandé de l'aide après avoir licencié 3886 personnes en raison de la rude concurrence en provenance principalement de trois compagnies aériennes dans le golfe Persique et de l'augmentation du prix des carburants. Les conséquences des licenciements sont aggravées par la fermeture d'une entreprise Peugeot dans la région d'Île-de-France, où est basée Air France. L'aide du FEM de 25 937 813 euros, dont la majeure partie rembourserait les autorités françaises pour les systèmes qui financent déjà la réintégration des travailleurs licenciés sur le marché de l'emploi, représente le plus important montant jamais versé par le Fonds » (depuis sa création en 2007, le FEM a reçu 130 demandes d’intervention, en faveur de plus de 116 000 travailleurs). La demande a été approuvée au Parlement européen par 525 voix pour, 88 voix contre et 87 abstentions ; elle doit désormais être approuvée par le Conseil des ministres, tout comme les trois autres aides votées : 44 millions d'euros pour 600 travailleurs du détaillant grec Odyssefs Fokas, 1,89 million d'euros pour 608 travailleurs de Whirlpool Europe, et 1,26 million d'euros pour 777 travailleurs de Fiat Auto Poland. Entre 2014 et 2020, le plafond annuel du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation s'élèvera à 150 millions d'euros. En proposant ces mesures d’aides en novembre dernier, la Commission européenne expliquait que La Commission explique que la France avait « sollicité l'intervention du FEM à la suite du licenciement de 5 213 travailleurs chez Air France. Ces licenciements résultent d’un déclin rapide de la part de marché de l’Union européenne dans le transport aérien international de passagers entre 2008 et 2013 ». Les mesures cofinancées par le FEM « aideraient les 3 886 travailleurs licenciés qui rencontrent le plus de difficultés à trouver un nouvel emploi, en leur permettant de bénéficier de services de formation professionnelle et de conseil, mais aussi de contributions à la création d’entreprise et de diverses allocations ». Rappelons que le plan de restructuration Transform 2015 d’Air France a déjà entrainé plus de 8000 suppressions d’emplois, soit un dixième de son effectif.