Le syndicat de pilotes de la compagnie aérienne low cost Transavia France a à son tour signé l’accord concernant le détachement des pilotes de la maison-mère Air France, ce qui devrait mettre un terme définitif au conflit sur l’évolution future de la filiale. Le président du syndicat SNPL Transavia ALPA, seul représentant des 103 pilotes de la compagnie, a confirmé le 23 décembre 2014 que son bureau avait ratifié l’accord, suite à un référendum qui avait vu les pilotes répondre oui à 76% lors d’un référendum « suivi massivement avec 96% de participation ». Selon François Pottecher interrogé par l’AFP, les pilotes de la low cost ont accepté « la mort dans l'âme, contraints et forcés » cet accord, qui précise le contrat de détachement que leurs collègues d’Air France signeront en venant travailler chez Transavia, tout en conservant une partie des droits sociaux en vigueur dans la maison-mère (couverture santé, prestations sociales, etc.). Et ce dans le cadre de l’agrandissement de la flotte de Transavia France, qui doit passer à 37 Boeing 737-800 d’ici cinq ans contre 14 actuellement. Air France a confirmé cette signature. La signature des pilotes de Transavia intervient 13 jours après celle de leurs homologues d’Air France, qui avaient voté oui à 52,75% et dont le syndicat SNPL Air France ALPA publiait hier un communiqué disant « ignorer à cette heure la nature exacte des engagements pris à l’issue de ces discussions » entre Air France et le syndicat de la low cost. « Dès le début, nous avons rappelé à notre direction que nous refuserions toute modification qui ne serait pas conforme au projet d’accord sur lequel les pilotes AF se sont prononcés, et qui ne serait pas conforme au mandat que le conseil nous a donné », poursuit le SNPL AF ALPA, et c’est « sur le respect de ce rappel, et en nous assurant que rien de ce qui aurait été signé entre la direction d’Air France et le SNPL TO ne nuise, ou ne risque de nuire, maintenant ou à terme, à l'intérêt des pilotes AF, que nous travaillons désormais ». Et de conclure : « nous ne risquerons pas l’avenir des pilotes en cédant maintenant à une pression temporelle savamment orchestrée. Notre corporation ne sait malheureusement que trop bien quelles peuvent être les conséquences d’un accord juridiquement “négligé”... » Air France, qui peut enfin croire à la fin de la crise sociale la plus longue et la plus coûteuse de son histoire. En septembre dernier, la grève des pilotes de la compagnie de l’alliance SkyTeam avait cloué au sol la moitié de sa flotte pendant deux semaines (ni Transavia ni HOP! n’avaient été affectées). Elle avait alors annulé son projet de low cost paneuropéenne, qui aurait utilisé des bases en Allemagne et au Portugal.