Le directeur commercial de la compagnie aérienne Air France-KLM a expliqué à Nice Matin comment elle compte conserver sa position d’acteur majeur à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Dans son entretien publié le 27 décembre 2014 par Nice-Matin, Patrick Alexandre a insisté sur « l’ancrage historique » de la compagnie nationale dans l’aéroport niçois, où elle entend conserver sa place de numéro 1. Sur le marché intérieur d’abord, où Air France propose 24 vols quotidiens vers Paris dont 18 pour le seul aéroport d’Orly. Ce dernier est saturé mais « on réfléchit pour CDG », a-t-il répondu à la question d’un éventuel renforcement des fréquences, surtout pour les correspondances vers des destinations lointaines. Il rappelle que Nice-Côte d’Azur est « fondamental » pour la compagnie qui y poursuit un « objectif double » : satisfaire à la fois la clientèle locale et le « flux élevé de passagers venus du monde entier », les Américains, Chinois, Russes et Africains considérant en particulier Nice comme une « destination attractive ». Le premier objectif fait bien sûr face à la concurrence de la low cost easyJet, mais concerne aussi les liaisons transversales sur lesquelles Air France « continue de travailler » afin de dépasser les douze lignes actuelles. Le développement du marché européen « pour la clientèle business » passera par HOP!, tandis que la low cost Transavia « sera développée » pour les vols loisirs vers « les villes ensoleillées d'Europe et d'Afrique du Nord ». Patrick Alexandre défend aussi dans Nice Matin la politique de la compagnie de l’alliance SkyTeam face à celles du Golfe et en particulier Emirates Airlines, seule à proposer une route long-courrier à Nice avec Delta Air Lines. Les hubs de Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol continueront d’être privilégiés car seuls à même de proposer des vols quotidiens vers l’ensemble du réseau, mais le directeur refuse l’appellation « anti nouvelles lignes directes » à l’aéroport Côte d’Azur, rappelant que l’ouverture de routes par des partenaires comme Delta y est bienvenue « dès que les volumes de trafic augmentent ». Et de citer la possibilité d’ouvrir une liaison avec la Chine, probablement depuis Shanghai ou Guangzhou avec ses alliées d’alliance (China Eastern Airlines et China Southern Airlines) si la croissance est là, l’objectif prioritaire restant pour le moment d’amener les voyageurs chinois à Paris. air-journal_Air France_A320_80ans