Un navire aurait repéré la queue de l’Airbus A320 de la compagnie aérienne low cost Indonesia AirAsia, disparu le 28 décembre 2014 avec 162 personnes à bord entre Surabaya et Singapour, faisant naitre l’espoir d’une récupération prochaine des enregistreurs de vol. Les autorités indonésiennes ont de leur côté annoncé les premières sanctions suite à l’imbroglio sur les autorisations de vol le dimanche, tandis que le montant des compensations proposées initialement par la low cost fait déjà l’objet d’un débat. De nouveaux débris y compris des sièges ont été récupérés dans la mer de Java le 5 janvier 2015, dans une zone à environ 150 km au sud-ouest de l’île de Bornéo, mais le mauvais temps a de nouveau interrompu le travail des plongeurs. Le nombre de corps récupérés hier soir s’est établi à 37, quatre nouvelles victimes ayant été identifiées et rendues à leurs familles. Les opérations de recherche seront de nouveau décalées vers l’est ce matin pour tenir compte des courants. Et tenter de vérifier les déclarations du capitaine d’un des navires impliqués, Yayan Sofyan, qui a déclaré hier « avoir trouvé ce qui est très probablement la queue de l’avion », sans que l’on sache si l’objet était l’un des cinq de grande taille repérés par des sonars le weekend dernier. Cette découverte pourrait accélérer la récupération des boîtes noires, mais l’Agence indonésienne de recherches et de secours Basarnas (Badan Sar Nasional) a rappelé que l’information devait d’abord être vérifiée afin de ne pas faire naître de faux espoirs. L’imbroglio sur les autorisations de vol d’Indonesia AirAsia, en particulier le dimanche, sur la route reliant l’aéroport de Surabaya-Juanda à Singapour-Changi a eu ses premières conséquences hier : le ministre des transports a ordonné à l’opérateur de Juanda PT Angkasa Pura I de suspendre les employés jugés responsables (le directeur des opérations et le superviseur des mouvements au sol (AMC) ont été mis à pied), le même ordre étant donné au contrôle aérien AirNav Indonesia. L’opérateur de l’aéroport a toutefois souligné que ces suspensions avaient été prononcées uniquement dans le but de faciliter l’enquête : son secrétaire général a rappelé que « les permis de vol ne sont pas de la responsabilité des aéroports ». Mais il a reconnu que la low cost n’opérait pas les bons jours de la semaine, avançant l’explication d’une possible erreur entre le plan de vols pour la saison hivernale en cours et celui pour la prochaine saison estivale. On a aussi commencé à parler argent hier, plusieurs familles de victimes expliquant qu’elles avaient reçu une proposition d’indemnisation initiale de 23.850 dollars par victime du vol QZ8501, mais avaient refusé de la signer en raison d’une confusion sur le sens des mots employés. La lettre d’Indonesia AirAsia, datée du 2 janvier mais pas signée, parle de « compensation initiale faisant partie de tout » qui sera versé aux familles. La loi indonésienne oblige toute compagnie aérienne à verser 99.400 dollars pour chaque victime d’un accident ; un montant plus faible que les 170.000 dollars obligatoires selon la Convention de Montréal car cette dernière n’a pas été signée par l’Indonésie (contrairement à la Malaisie ou Singapour par exemple). Le fondateur et PDG du groupe AirAsia Tony Fernandes avait déclaré la semaine dernière que la compagnie « ne se cachera pas derrière une convention », ce qui avait été interprété comme une promesse d’indemnisation à la hauteur des minimaux requis par la Convention de Montréal. air-journal_AirAsia crash QZ8501 search body