La compagnie aérienne Saudia a officiellement démenti toute intention d’interdire la mixité à bord de ses avions sur les lignes intérieures, suite à la polémique déclenchée par l’article d’un journal local. La compagnie nationale d’Arabie Saoudite (ex Saudi Arabian Airlines) basée à l’aéroport de Djeddah a publié le 5 janvier 2015 via son porte-parole un démenti niant « toute annonce d’un officiel sur la séparation des passagers selon le genre ». Elle explique que les déclarations de son directeur adjoint au marketing étaient tirées « d’une réponse sur son compte personnel Twitter, à la question d’un client de Saudia qui se plaignait d’avoir vu son vol retardé de 15 minutes suite à un problème de sièges pour une famille ». La compagnie de l’alliance SkyTeam précise aussi qu’elle se conforme aux strictes pratiques de l’Islam, ne servant ni alcool ni porc à bord de ses avions et proposant une salle de prière aux hommes sur la plupart de ses vols internationaux. Selon une histoire publiée par le quotidien Ajel le 30 décembre, Saudia avait décidé de séparer hommes et femmes sur ses vols intérieurs suite aux plaintes de passagers choqués par le fait que leur épouse ou d’autres membres féminins de leur famille puissent être assises à côté de mâles « étrangers ». Le directeur adjoint au marketing Abdul Rahman Al Fahd déclarait alors au journal « nous avons une solution pour régler ce problème, et introduiront bientôt de nouvelles règles qui satisferont tout le monde ». Ce que le journal avait interprété comme des instructions qui seraient données aux équipes de réservations de Saudia, afin qu’hommes et femmes soient séparés dans les avions sauf s’ils sont de la même famille. Cette apparente reddition devant les exigences d’intégristes religieux avait immédiatement fait penser aux mésaventures de la compagnie nationale israélienne El Al, quand des Juifs ultra-orthodoxes avaient obligé des passagères à changer de place à plusieurs reprises l’automne dernier (ou voyagé 11 heures debout entre New York et Tel Aviv quand la requête fut refusée), ou à celle de Delta Air Lines dont un vol avait été retardé le 26 décembre quand deux ultra-orthodoxes avaient refusé de s’asseoir près de femmes sur la même route (ils avaient finalement été débarqués).