La compagnie aérienne TAP Portugal a transporté 11,4 millions de passagers l’année dernière, un record historique malgré les grèves. La presse locale donne d’autre part Azul comme favori dans la course à la privatisation. Avec 710 000 passagers supplémentaires enregistrés par rapport à 2013, soit une hausse de +6,6%, la compagnie nationale portugaise a franchi pour la première fois de son histoire le seuil des onze millions. Ce résultat aurait pu être encore meilleur au vu de la croissance moyenne de 8% constatée sur les neuf premiers mois de l’année, précise TAP Portugal, mais les mouvements sociaux de novembre et décembre « ont contribué négativement » à la hausse annuelle du trafic. Le coefficient d’occupation de ses avions a gagné 1,1 point en 2014, pour s’établir à 80,1%. La compagnie de Star Alliance souligne que cette année faste est encore plus remarquable quand on compare sa croissance avec la moyenne de +4,5% constatée par l’Association des Compagnies aériennes Européennes parmi ses membres. Selon le quotidien portugais Expresso, la compagnie brésilienne low cost Azul de David Neeleman (fondateur de JetBlue Airways) serait en tête dans le processus de privatisation de TAP Portugal, relancé fin novembre. Des discussions seraient aussi engagées sur la division maintenance TAP M&E Brazil, Azul ne disposant pas de facilités au Brésil. La low cost se serait en outre lancé à la recherche d’un partenaire européen afin de ne pas dépasser le seuil de 49% du capital, maximum autorisé par l’Europe. Rappelons que le Portugal a décidé de mettre sur le marché 66% du capital de TAP (dont 5% réservés aux employés), tout en gardant le reste pour au moins deux ans – une privatisation par paliers donc, qui survient après l’échec de sa tentative de vendre 100% du capital. Les 61% proposés aux investisseurs privés ont déjà attiré trois autres candidats : l’homme d’affaires portugais Miguel Pais do Amaral, allié à l’ancien propriétaire de Continental Airlines, le groupe espagnol Globalia (qui possède Air Europa)  et le Synergy Group de German Efromovich (qui contrôle Avianca-TACA et Avianca Brazil, et dont une première tentative de racheter TAP Portugal avait échoué en 2012). La privatisation de TAP Portugal avait été exigée par l’Union européenne et le FMI en échange du plan de sauvetage de l’économie du pays de 78 milliards d’euros lancé en 2011.