Lionel Guérin, PDG de Hop ! Air France, a justifié son choix de positionner sur la ligne Paris-Quimper, un ATR au lieu d’un CRJ dans une lettre rendue publique,  jeudi 8 janvier, par Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère. Lionel Guérin a déploré la polémique qui a été entretenu par les acteurs économiques finistériens (CCI et Medef local) concernant sa décision de remplacer les avions à réaction Bombardier CRJ par des turbopropulseurs ATR, moins rapides, sur le Paris Orly sud-Quimper Cornouailles. Ce repositionnement correspondait selon eux à un affaiblissement de cette ligne. « Je regrette profondément la campagne de presse menée par les auteurs économiques du Finistère contre le changement de type d'avion qui aggrave un peu plus la situation, affirme Lionel Guérin. Nous considérons cette réaction comme étant disproportionnée et de nature à nuire gravement à l'avenir de la ligne Quimper-Paris. » Et d’expliquer les raisons pour lesquelles Hop ! a décidé ce changement : « Cette ligne (Quimper-Paris) ne se porte pas bien [...]. Les résultats sont très préoccupants : à la fin octobre, le remplissage a perdu 2 points à 65,6 % et a enregistré 10 000 clients de moins que l'an passé sur la même période. C'est près d'1,5 million d'euros de déficit que nous supportons sur cette ligne .» L’ATR, moins gourmand en kérosène, permettait donc de mieux équilibrer le budget de cette ligne, au détriment d’une durée de vol rallongée (« 15 minutes dans un sens, 20 minutes dans l'autre »).