La compagnie aérienne low cost Ryanair a lancé hier les célébrations pour son trentième anniversaire, annonçant au passage qu’elle cherchait se débarrasser des ses parts dans Aer Lingus, comptait poursuivre son expansion à Chypre malgré la mort de Cyprus Airways dont elle s’était portée candidate au rachat. Et elle a confirmée son intérêt pour les aéroports de Londres-Heathrow et Paris-Orly. Le 14 janvier 2015 a été l’occasion pour la spécialiste irlandaise du vol pas cher de lancer ses premières célébrations marquant son 30ème anniversaire avec quelques rappels statistiques. Depuis son premier décollage en 20185, elle est passée d’une ligne (entre les aéroports de Waterford et Londres-Gatwick) à plus de 1600, de 2 à 30 pays à travers l'Europe et l'Afrique du Nord, et de 4 vols quotidiens à plus de 1600 vols quotidiens. Sa flotte a augmenté de 1 à plus de 300 avions, (sans oublier les commandes fermes de 175 Boeing 737-800 et 100 737 MAX 200 plus cent options), le nombre de ses bases est passé de 1 à 72 ; son effectif a grimpé depuis quinze ans « de 51 à plus de 9500 représentant 45 nationalités », et son trafic de 5000 à 86,4 millions de passagers l’année dernière. Ryanair en 2014 a représenté « une économie de plus de 10,1 milliards d’euros pour ses clients », tout en ouvrant 8 nouvelles bases et en lançant des vols vers/depuis 19 nouveaux aéroports, en parallèle du dévoilement de son programme d’amélioration du service à la clientèle et de l’expérience client, Always Getting Better. Kenny Jacobs, Directeur du Marketing de Ryanair a déclaré : « Ryanair a révolutionné et démocratisé le voyage aérien en Europe. 2015 sera une année riche en événements pour marquer notre 30ème anniversaire, et marquera la prochaine phase de notre programme Always Getting Better, tandis que nous continuons le développement de notre réseau de lignes, l’amélioration de l'expérience client, le développement de nos plateformes digitales et l’élargissement de notre offre. La seule chose qui ne changera cependant pas est notre offre de tarifs bas. Nous continuons d'offrir les prix les plus bas d'Europe, avec le plus grand réseau de lignes et le meilleur service ». Kenny Jacobs est aussi revenu hier sur sa participation dans la compagnie nationale irlandaise Aer Lingus : il affirme « rechercher activement » un repreneur pour les 29,9% du capital détenus par Ryanair, et estime que le groupe IAG va présenter une troisième offre après avoir essuyé deux refus. Un succès d’IAG ne lui pose « aucun problème », laissant entendre que la low cost ne s’opposera pas pour le principe à l’arrivée du groupe dans Aer Lingus – si le prix est acceptable. La vente de ses parts permettrait à Ryanair de « prendre plus de parts de marché en Europe », ajoute le directeur du marketing, Autre axe de développement pour Ryanair, Chypre : même si elle n’a pas pu racheter Cyprus Airways (depuis mise en faillite car devant rembourser les aides de l’état), la low cost va demander une licence d’opération (AOC) « afin d’ouvrir des marchés dans la région comme Israël, la Turquie et peut-être des régions du Moyen-Orient », explique Kenny Jacobs dans les colonnes de l’Irish Times. L’est de la Méditerranée est l’une des trois princiaples zones de croissance envisagée par Ryanair, avec la Scandinavie et l’Allemagne. Enfin le dirigeant est revenu sur le principe des déménagements vers les principaux aéroports, mentionnant en particulier Londres-Heathrow en cas de reprise d’Aer Lingus par IAG (qui devrait probablement céder des créneaux de vols), même si le problème du temps de rotation de 25 minutes y parait difficilement surmontable. Il est aussi revenu sur le cas de Paris-Orly – si des créneaux sont finalement disponibles (CDG étant hors de question, tout comme Francfort d’ailleurs). Rappelons que la low cost dessert la région parisienne depuis Beauvais-Tillé avec 48 routes et 236 allers-retours par semaine cet été, et beaucoup plus loin à l’est depuis Vatry (deux routes).