La compagnie aérienne SATA International a décidé de changer de nom pour Azores Airlines afin de renforcer son lien avec les Açores, et de lancer un plan de restructuration qui diminuera entre autre sa flotte dans l’espoir de réduire une dette de 179 millions d’euros. Le président de la compagnie portugaise Luis Parreirao devrait présenter la semaine prochaine un plan de restructuration sur cinq ans, au bout desquels il vise une division par quatre de la dette à 40 millions d’euros. Les économies seront réalisées en partie par une diminution du nombre d’avions dans sa flotte, qui compte aujourd’hui quatre Airbus A320 et trois A310-300, et des PNC et pilotes qui leurs sont dédiés (les A310 seront rendus à leur propriétaire, remplacés par deux A330-200 de 270 sièges attendus à l’automne) ; mais il a promis aux syndicats qu’il n’y aura pas de départs contraints parmi les 1300 salariés. Si l’on connait déjà son futur nom, la nouvelle identité visuelle de SATA International n’a pas été dévoilée, mais elle devrait refléter plus son origine géographique: l’archipel des Açores. Le gouvernement régional en est propriétaire, et toute restructuration devra recevoir le feu vert du Parlement. Basée à l’aéroport de Ponta Delgagda, SATA International a vu le jour en 1941 (elle s’appelait alors simplement SATA, Sociedade Açoreana de Transportes Aéreos), avant d’être nationalisée en 1980, et finalement adopter son nom actuel en 1998. Si elle domine le marché sur sa base, y compris sur les lignes inter-îles desservies par sa filiale SATA Air Açores, elle y verra débarquer fin mars easyJet en provenance de Lisbonne, et Ryanair en provenance de Lisbonne, Porto et Londres-Stansted ; seule concurrence à ce jour sur ces liaisons, TAP Portugal en provenance de la capitale portugaise. SATA International entend développer ses routes vers l’Amérique du nord, tout en renforçant le réseau de SATA Air Açores dans l’archipel ainsi que vers Madère, les Canaries et le Cap Vert, croit savoir ch-aviation. La compagnie dessert aujourd’hui neuf aéroports au Portugal, trois en Grande Bretagne, Paris-Orly, Madrid et quatre villes nord-américaines : Montréal et Toronto au Canada, et Boston ou Oakland aux Etats-Unis.