Le groupe Air France-KLM n’en a pas fini avec ses plans d’économies. Face à une situation dégradée par rapport à ses grands  concurrents européens British Airways ou Lufthansa, et face à la pression des low cost et des compagnies du Golfe, elle envisagerait encore 2 milliards d’euros d’économies sur trois ans, selon Les Echos et La Tribune. Comme nous l’annoncions dans notre article publié le 15 janvier, le groupe Air France-KLM envisage de nouvelles mesures d’économies supplémentaires, qui seront dévoilées en interne le 5 février prochain, avant d’être soumises au conseil d’administration le 18 février, et présentées publiquement le 19 février 2015 lors de la présentation des comptes de résultat 2014. 2 milliards d’euros sur trois ans sont activement recherchés par les dirigeants du groupe, 1,3 milliard d’euros chez Air France et 700 millions d’euros chez sa partenaire hollandaise KLM, selon les Echos. Les investissements seront sollicités à la baisse avec des reports de livraison de B777, voire la fermeture de lignes déficitaires, y compris sur le long-courrier. Le groupe a démenti des mesures de réduction d’effectifs à  hauteur de 5000 postes, information du Figaro, mais les coupes dans le personnel pourraient s’élever à un millier de salariés, sans licenciements secs, sur la base des départs naturels à la retraite et sur la base du volontariat, ajoute les Echos. Le groupe a déjà supprimé 12 400 postes depuis 2009, Air France comptant aujourd’hui  63 000 salariés et KLM 32 700. Certaines mesures d’économies, non prévues dans le plan Transform 2015, prendront effet dès le premier trimestre 2015, ajoute la Tribune, qui évoque un proche du dossier parlant d’un « budget 2015  loufoque  et ceux de 2016 et 2017 très éloignés de la trajectoire », nécessitant une correction d’urgence par des mesures d'économies supplémentaires. D’autant que les écarts de compétitivité sont en défaveur d’Air France-KLM, par rapport à Lufthansa, à IAG (British Airways et Iberia) et surtout les compagnies du Golfe (ces dernières ayant un coût au siège inférieur de l’ordre de 30 à 40 % par rapport aux européennes, selon des comparatifs présentés en interne). La Tribune évoque quant à elle des coûts d’escale et de personnel navigant commercial chez Air France-KLM, 40 à 50 % plus élevés que ceux des compagnies low cost. En attendant, le groupe a puisé dans ses propres ressources puisqu’elle a cédé 2 ,2 % de ses participations dans le système global de distribution (GDS), Amadeus, ce qui lui a rapporté quelque 327 millions d’euros. D’autres interventions sur la marché obligataire afin de lever un milliard d’euros ne sont pas exclues, ajoute La Tribune, voire une augmentation de capital à plus long terme, à condition que la conjoncture avec un prix du pétrole bas, reste favorable. Le groupe a plusieurs fois cette année révisé à la baisse ses prévisions de résultat, en raison de la grève des pilotes qui lui auraient coûté aux environs de 400 millions d’euros ou de la pression accrue de la concurrence. IAG devrait annoncer  entre 1,320 et 1,370 milliard d'euros de bénéfices d’exploitation en 2014 pour des prévisions d’un milliard pour Lufthansa.