La compagnie aérienne low cost Ryanair proposera cet été trois nouvelles liaisons à Londres-Stansted, dont deux en France vers Deauville et Clermont-Ferrand. En revanche son arrivée envisagée à Orly voire Roissy semble n’avoir été qu’un joli coup médiatique, Michael O’Leary préférant réfléchir à des moyens d’amener des vols long-courriers à Stansted. Du 3 avril au 23 octobre 2015, la spécialiste irlandaise du vol pas cher proposera deux vols par semaine entre sa base londonienne et l’aéroport de Deauville-Normandie, opérés en Boeing 737-800 de 189 sièges. Les départs sont programmés lundi et vendredi à 8h05 (arrivée 10h05) avec retour à 10h30 (arrivée 10h30). Ryanair sera en concurrence avec CityJet (depuis Londres-City) initialement annoncée en décembre. La nouvelle liaison entre Stansted et Clermont-Ferrand sera opérée du 4 juillet au 29 août, avec une rotation tous les samedis : départ de Londres à 13h05 (arrivée 15h40) et retour à 16h05 (arrivée 16h30). Pas de concurrence cette fois, et on rappellera que Ryanair dessert déjà à l’aéroport Auvergne depuis Porto. La low cost opère cet été 19 routes vers la France au départ de Londres-Stansted, sa plus grande base, d’où sera également inaugurée une nouvelle liaison vers Ponta Delgada sur l’île de Sao Miguel aux Açores. Quarante autres lignes sur les plus de 130 proposées à Stansted verront leurs fréquences renforcées, de quoi assurer un trafic annuel de 17 millions de passagers. Le directeur commercial de Ryanair David O’Brien a tenu une conférence de presse hier à Paris, durant laquelle il a semblé éteindre toute possibilité d’installation dans l’un des deux grands aéroports de la capitale. Orly « est complet en raison des problèmes de créneaux horaires », et « aucun projet » n’est à l’étude pour Roissy-CDG jugé beaucoup trop cher – même s’il a ajouté un « pourquoi pas ? » en raison de la place qui y est encore disponible. Avant de rappeler que Ryanair peut « bouger très vite ». La coexistence avec Beauvais ne serait pas un problème, a-t-il tenu à rappeler en prenant exemple sur Bruxelles-Zaventem et Charleroi, deux plateformes où le trafic passager est en hausse. L’ambition de Ryanair n’en est pas pour autant revue à la baisse : elle devrait représenter d’ici une dizaine d’années « 20% à 25% du marché intra-européen », grâce notamment à la livraison progressive des 375 737-800 et 737 MAX 200 commandés. Soit une flotte de 520 appareils en 2024 pour transporter quelques 160 millions de passagers… Pendant ce temps à Londres, Michael O’Leary expliquait être en discussion avec Stansted pour y attirer des vols long-courriers ; pas par la voie d’une alliance ou d’un partage de codes, mais plutôt au travers de partenariats « rendus possibles par l’amélioration de l’image de marque » de la low cost ». Ryanair pourrait alors alimenter ces éventuelles routes avec ses propres liaisons court- ou moyen-courrier, MOL laissant flotter l’idée qu’elle pourrait même remplacer les compagnies volontaires sur leur routes court-courrier déficitaires. Le directeur de l’aéroport Andrew Harrison a reconnu hier par exemple que si un million de personnes voyagent chaque année vers New York depuis sa zone de chalandise, aucun ne le fait depuis Stansted. Des discussions seraient en cours avec « toutes les grandes compagnies aériennes ».