La compagnie aérienne low cost Ryanair va étendre aux aéroports de Londres-Gatwick, Rome-Ciampino et Eindhoven son service de passage prioritaire aux contrôles de sécurité, dans le cadre de l’offre Business Plus visant les voyageurs d’affaires. A Bruxelles en revanche, la justice saisie par ses rivales va la contraindre à dévoiler les contrats de travail de ses employés. Le service fast-track de la spécialiste irlandaise du vol pas cher sera disponible dès le 2 février 2015 à l’aéroport de Londres-Gatwick, puis le 2 mars à Rome-Ciampino et le 1er avril à Eindhoven. D’autres aéroports européens en bénéficieront bientôt, annonce Ryanair qui rappelle dans un communiqué les détails de son offre Business Plus : outre ce passage prioritaire au x contrôles, ses clients de la flexibilité pour modifier les réservations, d’un bagage de 20 kilos gratuit en soute, de l’enregistrement gratuit à l’aéroport, de l’embarquement prioritaire et des sièges premium. Ryanair affirme que plus de 27% de ses passagers voyagent pour des raisons professionnelles (24 millions en 2015 selon le directeur commercial Kenny Jacobs), et rappelle que l’offre Business Plus est disponible à partir de 69,99 euros l’aller simple. Le fast-track est déjà disponible à Barcelone-El Prat, Charleroi, Dublin, East Midlands, Francfort-Hahn, Liverpool, Londres-Stansted, Manchester, Milan-Bergame et Varsovie-Modlin. Pas encore de commentaire en revanche sur ce que la Belgian Air Transport Association (BATA) présente comme une victoire contre Ryanair : regroupant Brussels Airlines, Jetairfly, Thomas Cook Belgium, CityJet (ex-VLM) ainsi que DHL et TNT, BATA clame avoir eu gain de cause, un tribunal de commerce ordonnant à la low cost irlandaise de lui remettre tous les documents concernant les contrats de travail des PNC travaillant à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem (où une base a été ouverte en février 2014). BATA reproche à Ryanair d’avoir initialement utilisé du personnel sous contrat de droit irlandais à Zaventem, via les habituelles sociétés lui fournissant les employés. Selon les compagnies belges, la low cost échappe ainsi aux coûts salariaux élevés belges, à l’indexation automatique des salaires, aux coûts importants en cas de licenciement du personnel... Les relations entre BATA et Ryanair sont de toute façon on ne peut plus conflictuelles : à la plainte déposée par la première en mai 2014 pour concurrence déloyale, la seconde a répondu par des plaintes contre les aides gouvernementales touchées par Brussels Airlines, Thomas Cook Belgium et Jetairfly justement à Zaventem…