Le pilote français Rémi-Emmanuel Plésel était aux commandes de l’Airbus A320 de la compagnie aérienne low cost Indonesia Air Asia reliant Surabaya à Singapour avant qu’il ne s’écrase en mer de Java le 28 décembre, tuant les 162 personnes à bord. La recherche des corps rependra demain. Le rapport préliminaire du KNKT (comité national de sécurité des transports) indonésien sur le crash du vol QZ8501 a bien été remis mercredi à l’OACI, mais il n’a pas été rendu public. Ce qui n’a pas empêché les enquêteurs de fournir quelques détails sur les circonstances de l’accident lors d’une conférence de presse le 29 janvier 2015, Mardjono Siswosuwarno déclarant que l’analyse de l’enregistreur des données de vol (FDR) présentait une « image assez claire » de ce qui s’était passé. Selon lui, Rémy-Emmanuel Plésel (2275 heures de vol avec AirAsia) était aux commandes, aux côtés du commandant de bord indonésien Iryanto (20.537 heures de vol dont 6100 avec la low cost), ce dernier reprenant apparemment le contrôle alors que l’A320 montait brusquement à l’altitude de 11 300 m. L’avion aurait ensuite perdu de l’altitude tout aussi rapidement, l’alarme sonore de stall retentissant dans le cockpit jusqu’à l’impact 3 minutes plus tard. Le chef du KNKT Tatang Kurniadi a précisé hier que le rapport final sur le crash du vol QZ8501 devrait être remis dans « six à sept mois ». Aucun des enquêteurs n’a avancé d’explication technique sur les causes du drame, ni mis en cause le comportement des pilotes. L'opération de recherche des corps et des débris sera relancée samedi, a déclaré de son côté le président de l’Agence indonésienne de recherches et de secours Basarnas (Badan Sar Nasional) Bambang Soelistyo, même si la marine a mis fin à sa participation – et renoncé à remonter à la surface le fuselage de l’Airbus. Il estime cependant à 20% les chances de trouver d’autres corps, seuls 70 ayant été récupérés à ce jour.