Six nouveaux corps ont été repêchés hier en mer de Java suite au crash de l’Airbus A320 de la compagnie aérienne low cost Indonesia Air Asia reliant Surabaya à Singapour le 28 décembre, qui avait fait 162 victimes. Des enquêteurs ont démenti hier les fuites de ces derniers jours, expliquant que « rien ne prouve » que le commandant de bord avait quitté son siège ou qu’il avait débranché des systèmes de vol. Deux victimes de l’accident ont été retrouvées le 1er février 2015 dans le fuselage de l’A320 et quatre autres ont été récupérés à proximité, portant à 84 le nombre de corps repêchés dont 64 ont été identifiés, a déclaré AirAsia hier citant l’Agence indonésienne de recherches et de secours Basarnas (Badan Sar Nasional). Un pêcheur a d’autre part trouvé de nouveaux débris dont la balise d’urgence ELT (Emergency Location Transmitter), ce qui devrait permettre aux enquêteurs de déterminer pourquoi elle n’a pas fonctionné après l’impact du vol QZ8501. Pendant que les recherches se poursuivent entre les îles de Bornéo et Java, un enquêteur du KNKT (comité national de sécurité des transports) indonésien a démenti les informations « fuitées » anonymement les jours précédents sur les actions du comandant de bord Iriyanto. « A ce jour rien ne prouve qu’il a quitté son siège ou que les fusibles d’un des ordinateurs de vol ont été retirés », a affirmé Ertata Lananggalih, contredisant les sources citées le weekend dernier par les agences Reuters ou Bloomberg. Le chef du KNKT Tatang Kurniadi a précisé qu’une liste préliminaire vue par des journalistes et mentionnant le FAC n’était qu’un « inventaire des problèmes qui doivent faire l’objet de discussions », qui avait en outre été préparée pendant la première semaine de l’enquête. Le KNKT a plusieurs fois rappelé qu’il était trop tôt pour affirmer que l’accident avait été causé par une erreur humaine ou une panne matérielle – les accidents étant généralement causés par un enchainement de circonstances.