L’étude préliminaire des boîtes noires  du vol TransAsia GE235, qui s’est écrasé mercredi 4 février à Taipei avec 53 passagers à bord et cinq membres d’équipage, a révélé que les pilotes avaient lancé un appel au secours et annoncé une extinction moteur, 35 secondes après avoir enregistré une panne de puissance des  deux moteurs.

Environ une minute après cette annonce, les boîtes noires ont cessé leur enregistrement. « D'après les données dont nous disposons, nous pouvons constater que pendant un certain temps les deux moteurs n'ont exercé aucune poussée », a déclaré hier Thomas Wang, directeur du Conseil de sécurité de l'aviation civile en charge de l'enquête sur la catastrophe. L’enquête n’en est qu’à ses tout débuts et les autorités n’excluent pour l’instant aucune piste. Un rapport final sur le crash du vol GE235 est attendu dans plusieurs mois, voire d’ici un  an.

L'Agence Chine Nouvelles (rappelons que 31 touristes chinois étaient à bord) a cité un porte-parole du bureau des procureurs locaux indiquant que les enquêteurs examinaient aussi une éventuelle « erreur professionnelle ».  Liu Tse-chung, 45 ans, avait 6922 heures de vol à son actif dont environ 6500 à bord d’ATR ; Liao Chien-tsung, 42 ans, avait 4914 heures de vol à son actif dont environ 3400 à bord d’ATR.

Les Autorités taiwanaises estiment que les pilotes de l’avion, après avoir lancé leur « mayday, maiday, extinction moteur », ont délibérément dirigé l'appareil loin des bâtiments du centre de Taipei, dans ses derniers instants avant l'accident dans le but de minimiser les pertes humaines.

La mauvaise visibilité et des températures glaciales de la rivière Keelung, où l’ATR 72-600 de TransAsia s’est écrasé mercredi, entravent toujours les recherches. Le bilan s’établit à 35 morts, 8 disparus et 15 survivants ce samedi 7 février.

Le crash de TransAsia est le second de cette compagnie en un peu plus de six mois. En juillet dernier, 48 personnes sont décédés (dont 2 Français) lors d’un crash (par mauvais temps) d’un ATR 72-500 à Magong.