La grève des pilotes de la compagnie aérienne low cost Germanwings, depuis ce matin et jusqu’à vendredi soir, a entrainé l’annulation de près de 350 vols vers et depuis les aéroports allemands, Paris-CDG étant affecté dès aujourd’hui La filiale spécialisée dans le vol pas cher de Lufthansa a mis en place un programme de vol alternatif dès ce 12 février 2015, suite à l’appel à la grève lancé par le syndicat de pilotes Vereinigung Cockpit (VC) entre ce matin 0h00 et demain 23h59. Quelques 900 vols sont concernés par la grève, précise Germanwings qui a publié une liste de 168 annulations pour jeudi. Elles concernent principalement des lignes intérieures, mais l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle est par exemple affecté avec 12 vols supprimés depuis et vers Berlin-Tegel, Düsseldorf et Hambourg ; Londres-Heathrow, Milan-Malpensa, Amsterdam-Schiphol ou Vienne affichent également des annulations. Germanwings « s’efforce d’assurer un maximum de vols avec l’aide de ses propres pilotes ou des appareils loués à d’autres compagnies aériennes », et invite ses passagers à vérifier l’état de leur vol sur son site, qui sera mis à jour régulièrement. En cas de vol annulé, les passagers peuvent modifier ou annuler leur réservation ; les passagers dont le vol domestique en Allemagne a été annulé pourront emprunter le train et demander un bon via le centre d’appels ou à l’aéroport. Les liaisons opérées par Eurowings ne sont pas concernées par la grève car les pilotes de la compagnie n’ont pas les mêmes contrats de travail. La journée de vendredi sera également perturbée, Germanwings affichant 178 annulations – dont onze à CDG, toujours depuis et vers Berlin-Tegel, Düsseldorf et Hambourg. Le syndicat VC a justifié cette nouvelle grève par toujours les mêmes raisons : les changements annoncés par la compagnie de Star Alliance dans les conditions de départ en préretraite. Il précisait mardi dans un communiqué que les dernières propositions de Lufthansa « prévoient une détérioration substantielle, voire l’abolition du support à la transition pour les jeunes pilotes », une position « inacceptable » pour le syndicat : ces jeunes pilotes, incluant les nouvelles embauches, perdraient toute possibilité de partir en préretraite, la compagnie essayant d’autre part de repousser l’âge auquel cela est possible pour les pilotes en activité. Le système actuel permet aux pilotes d’arrêter de travailler à partir de 55 ans tout en conservant 60% de leur salaire jusqu’au premier versement de leur pension de retraite. Lufthansa a déjà fait face à dix grèves de ce type en 2014, dont deux pendant le mois de décembre, qui lui auraient coûté au moins 160 millions d’euros.