La toute nouvelle compagnie aérienne népalaise Bishwo Airways a signé une lettre d’intention pour l’achat de cinq Sukhoi SuperJet SSJ100.

L’accord a été signé dans le cadre du salon aérospatial international Aero India 2015 qui se tient du 18 au 22 février à Bangalore. La livraison des cinq avions de fabrication russe SSJ-100 en version bi-classe pouvant transporter 93 passagers, est prévue courant 2017.

Bishwo Airways, filiale de Bishwo Holdings, société d'investissement basée à Singapour, a été créée en juin 2014. Aujourd’hui, elle ne vole pas encore, mais elle précise ses ambitions sur son site Internet : créer depuis sa base au Népal, des liaisons long-courrier, inexistantes aujourd’hui, vers l’Europe, le Moyen-Orient ou l’Asie du sud-est, pour dynamiser le tourisme au Népal. Pour réaliser ce projet, elle prévoit d’utiliser pour ses débuts des Airbus A330-200 sur des vols vers l'Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis et la Malaisie, avec à terme une expansion de son réseau vers l'Asie, le Moyen-Orient et l’Europe. Les SSJ100 de Sukhoi viendront à partir de 2017 assurer des vols intérieurs et régionaux.

Rappelons d’ailleurs que Nepal Airlines, qui a reçu son premier Airbus A320 sur l'aéroport de Katmandou le 9 février dernier est toujours inscrite dans la liste noire européenne, comme les autres compagnies aériennes du pays…

Conçu pour concurrencer Embraer et Bombardier sur le marché des biréacteurs de moins de 100 places, le SSJ100 a effectué son premier vol commercial le 21 avril 2011. Pouvant accueillir entre 86 et 103 passagers, il a été commandé à 296 exemplaires (plus 120 options). Parmi les autres  compagnies opératrices des 54 Superjet 100 en service, citons Aeroflot, Yakutia, Gazpromavia, la low cost mexicaine Interjet... En 2014, une version VIP du Sukhoi SuperJet 100 a été mise à son tour en service, avec 19 sièges au confort exceptionnel, et un rayon d’action de 4 600 km à une vitesse de croisière de Mach 0,81.

Le SuperJet de Sukhoi a connu un crash, en heurtant de plein fouet le Mont Salak en Indonésie lors d’un vol de démonstration le 9 mai 2012 (45 occupants décédés). Le rapport d’enquête a mis en évidence que les pilotes, sans doute distraits par leurs discussions avec les passagers VIP,  avaient ignoré le système d'alerte de collision, avant de le désactiver.