Le groupe Lufthansa, a comme Air France-KLM été pénalisé par les grèves de ses pilotes. Son bénéfice a dégringolé à 55 millions d’euros, soit six fois moins qu’en 2013.

Les grèves à répétition des pilotes de Lufthansa l'année dernière ont coûté 232 millions au groupe allemand, un chiffre à comparer aux 425 millions d’euros de perte chez Air France-KLM  directement dus à la grève de ses pilotes au mois de septembre dernier. En prenant en compte l’impact des grèves récurrentes, le bénéfice d'exploitation du groupe allemand s’élève à 954 millions d'euros, une hausse de 36% sur l'année. Le chiffre d'affaires restant quant à lui, stable à 30 milliards d’euros.

Lufthansa a souffert également en 2014 de sa couverture carburant, lourdement pénalisée par la chute insensée du baril de pétrole en 2014. Les subtilités comptables étant ce qu’elles sont en Allemagne, la perte d’exploitation du groupe allemand est malgré tout négative (-732 millions d’euros) puisqu’elle prend en compte la cession d’activités de services informatiques Lufthansa Systems à IBM, entraînant une charge de 200 millions d’euros, à laquelle il faut ajouter une hausse des provisions constituées pour le paiement des retraites. Il faut d’ailleurs souligner que c’est justement un réexamen à la baisse de ces pensions de retraite par la direction, qui est à l’origine du conflit social (toujours d’actualité) avec ses pilotes. De même, et comme à Air France-KLM, le transfert des vols de la compagnie mère vers sa filiale low cost Eurowings suscite la grogne de son personnel navigant technique.

Conséquence de la perte d’exploitation : les actionnaires de Lufthansa ne recevront aucun dividende au terme de cet exercice 2014. Mais le groupe évoque une « situation exceptionnelle » et le retour aux dividendes devrait se produire lors des prochains exercices comptables.

Rappelons que le groupe Air France-KLM a quant à lui fait état d'une perte d'exploitation de 129 millions  d'euros au tire  de son exercice 2014.