Les syndicats de la compagnie aérienne Corsair International ont déposé un préavis de grève de 72 heures à partir de vendredi, exigeant des garanties sur l’emploi après l’annonce de son rachat par le groupe Dubreuil. L’appel à la grève reconductible du 27 février au 1er mars 2015 lancé lundi par la CFE-CGC, la CFDT, la CGT, SUD-Aérien et l’UNAC est motivé par leur exigence de « garanties quant à la pérennité de nos emplois et de nos rémunérations », malgré la promesse du groupe propriétaire d’Air Caraïbes que le rachat de Corsair International n’entrainera aucun plan social. « Ce projet n'est pour l'instant que la destruction de nos acquis », expliquent les syndicats, qui disent craindre en outre que le projet de créer une nouvelle entité (chargée d’exploiter les Airbus A350-900 attendus à partir de l’année prochaine) contraindra les employés à démissionner avant de postuler de nouveau. Avec à la clé des exigences en termes de productivité et la perte de l’ancienneté, alors qu’un syndicaliste affirme dans Tour Mag que la moyenne d’âge des employés atteindrait 45 ans en 2017. Les syndicats exigent aussi de leur actionnaire sortant, TUI France, l’organisation d’un plan de départs volontaires avant la finalisation de la vente de Corsair International. La compagnie a creusé ses pertes l’année dernière à 8,9 millions d’euros, le groupe Dubreuil visant un retour à la profitabilité dès la première année pleine d’exploitation. L’impact réel de la grève sur le trafic de Corsair International ne sera connu que la veille du conflit, déclenché en pleines vacances d’hiver.