Le comité central d'entreprise (CCE) d’Air France a mis un terme à son plan de redressement engagé en 2011, avec le remboursement d’un emprunt de 12,5 millions d’euros, « dernier acte » confirmant « la fin du redressement du Comité Central d'Entreprise d'Air France », indique la CGT. Le CCE, administré par des élus du personnel, a fini sa cure d’austérité engagée après la révélation de ses trous récurrents dans sa trésorerie (déficit cumulé de 15 millions d’euros sur la période 2005-2008) en raison d’une gestion très critiquée, et entraînant un plan de redressement en 2011. Son budget, qui gère les activités sociales et culturelles des 60 000 salariés de la compagnie aérienne Air France, colossal en 2011 avec 90 millions d’euros, a été réduit à 58 millions d’euros en 2014, révèle Didier Fauverte, secrétaire général (CGT) du CCE. Une dizaine de centres de vacances appartenant au CCE ont été vendus, rapportant 8 millions d’euros. L’effectif du CCE s’est réduit avec 85 départs, soit un effectif établi à 160 personnes aujourd’hui. Rappelons aussi qu’après une cessation de paiement « caractérisée », le CCE d’Air France avait été placé en redressement judiciaire d’ avril 2013 à décembre 2013. Cette nouvelle de retour à la normale intervient à quelques jours des élections professionnelles qui auront lieu le 12 mars prochain. La CGT, qui remettra son titre en jeu, s’est félicité de ce redressement financier. En 2011, « il n'y avait pas grand monde qui pariait un euro, même symbolique, sur le fait qu'on puisse y arriver ! » confie Didier Fauverte à L’Express.