Toujours opposés au rachat par le Groupe Dubreuil, les employés de la compagnie aérienne Corsair International seront de nouveau en grève pour trois jours à partir de vendredi prochain. Comme pour ces trois derniers jours, l’appel à la grève reconductible du 6 au 8 mars 2015 lancé par la CFE-CGC, la CFDT, la CGT, SUD-Aérien et l’UNAC est motivé par leur exigence de « garanties quant à la pérennité de nos emplois », malgré la promesse du groupe propriétaire d’Air Caraïbes que le rachat de Corsair International n’entrainera aucun plan social. Les passagers pourront au moins bénéficier de cinq jours de tranquillité d’esprit, l’intersyndicale ayant indiqué vouloir « laisser le temps » à la direction de Corsair International, celle de son propriétaire TUI France et au Groupe Dubreuil de répondre « réellement à leurs revendications ». Le mouvement mené de vendredi à hier soir 23h59 a été « massivement suivi » par les employés de Corsair International, avec un taux de participation de 95% et l’absence de tout vol Corsair selon une syndicaliste citée par Le Figaro. « Ils ont embauché de la sous-traitance intérimaire pour les traitements de passagers » et tous les vols étaient affrétés, a affirmé Anne-Véronique Rosello de la CFTC. Les retards sur les vols de weekend donnent lieu à différentes estimations : jusqu’à 4 heures selon les syndicats, une heure vendredi et deux modifications samedi et dimanche (l’île Maurice depuis l’aéroport de Paris-CDG au lieu d’Orly, avec un avion d’Air France dans les deux cas) selon la direction de Corsair International. Le vol SS952 d’hier entre Orly et Maurice a en outre été décalé à ce matin, le vol retour étant repoussé à mardi matin 3h00 (arrivée 9h05 à Paris). Rappelons que les syndicats craignent aussi que le projet du Groupe Dubreuil de créer une nouvelle entité (chargée d’exploiter les Airbus A350-900 attendus à partir de l’année prochaine) contraindra les employés à démissionner avant de postuler de nouveau ; avec à la clé des exigences en termes de productivité, et la perte de l’ancienneté. Les syndicats exigent de leur actionnaire sortant TUI France l’organisation d’un plan de départs volontaires avant la finalisation de la vente de Corsair International. La compagnie a creusé ses pertes l’année dernière à 8,9 millions d’euros, Dubreuil visant un retour à la profitabilité dès la première année pleine d’exploitation.