Le patron de Corsair International a déclaré n’avoir aucune inquiétude sur l’avenir de la compagnie aérienne, malgré l’échec de la tentative de rachat par le Groupe Dubreuil qui détient déjà Air Caraïbes. Interrogé sur France O dans le journal Infômidi le 11 mars 2015, Pascal de Izaguirre est revenu sur l’annonce surprise de jeudi dernier, quand le Groupe Dubreuil et le Groupe TUI « ont mis fin à leurs discussions relatives au projet de transaction ». Il ne s’agissait que d’un projet, a-t-il rappelé, et « toutes les fiançailles ne se terminent pas par un mariage, malheureusement ce sont des choses qui arrivent dans le monde des affaires ». Il explique que c’est son actionnaire TUI qui a mis fin aux discussions, car « il n’y avait pas d'entente sur tous les points de cette négociation » - sans vouloir détailler lesquels avaient coincé. Pascal de Izaguirre affirme aussi que les syndicats ne sont « pas responsables » de l’échec du projet, puisqu’ils « ne déterminent pas la stratégie de la compagnie, c'est le management et l'actionnaire ». Leur grève de trois jours, pour exiger des garanties sur la pérennité de l’emploialors que le Groupe Dubreuil assurait qu’il n’y aurait pas de plan social – avait coûté quelques 4 millions d’euros à Corsair International ; et ils menaçaient de recommencer faute d’arrêt des négociations. Ces premières déclarations depuis l’abandon du projet de vente ne suffiront sans doute pas à rassurer les 1158 salariés dont 122 pilotes de Corsair International, dont TUI cherche toujours à se débarrasser. La compagnie avait dévoilé des pertes de 8,9 millions d’euros au 30 septembre 2014, et le groupe Dubreuil visait un retour à la profitabilité dès la première année pleine d’exploitation. Rappelons que les syndicats craignaient aussi que le projet du Groupe Dubreuil, créer une nouvelle entité chargée d’exploiter les Airbus A350-900 attendus à partir de l’année prochaine, contraigne les employés à démissionner avant de postuler de nouveau ; avec à la clé des exigences en termes de productivité, et la perte de l’ancienneté. Ils exigeaient donc de TUI France l’organisation d’un plan de départs volontaires avant la finalisation de la vente de Corsair International.