Le groupe aérien Lufthansa a dévoilé jeudi ses résultats financiers pour l’année 2014, marqués par un bénéfice opérationnel de 954 millions d’euros, mais les multiples grèves lui ont fait perdre 252 millions d’euros, et son profit net a fondu à 55 millions d'euros. Lors de la présentation des résultats annuels le 12 mars 2015, le groupe incluant la compagnie nationale allemande, sa filiale low cost Germanwings, Austrian Airlines et Swiss a déclaré avoir « atteint son objectif » avec un bénéfice opérationnel ayant progressé de +36,5% par rapport à 2013 (un bénéfice de 1 milliard était annoncé en juin dernier). Le revenu total du groupe Lufthansa reste stable à 30,01 milliards d’euros (-0,1%), malgré une chute substantielle du rendement dans le transport de passagers. Ces résultats ont profité de la baisse des coûts liés au carburant, pour 364 millions d’euros, mais ont été amputés par les multiples grèves de pilotes ou du personnel de sécurité à hauteur de 232 millions d’euros. Le bénéfice net du groupe n’était que de 55 millions d’euros en 2014, en baisse de -82,4% par rapport à l’année précédente essentiellement pour des raisons purement financières (change, vente d’actions…). Lufthansa comptait au 31 décembre 118 781 employés. Pour le CEO de la compagnie de Star Alliance Carsten Spohr, également président du conseil d’administration du groupe, ces résultats « décrivent exactement notre situation. D’un côté tous les secteurs d’activité du groupe sont profitables, et de l’autre avec tous nos investissements en flotte et en services premium, nous devons encore améliorer notre bénéfice opérationnel ; et pour cela nous devons avoir des structures compétitives, sur lesquelles nous allons continuer à travailler ». Pour l’année 2015, il prévoit donc un bénéfice opérationnel ajusté supérieur à 1,5 milliard d’euros (1,2 milliard en 2014), mais il anticipe aussi une baisse du prix des billets d’avion qui entrainera celle de ses propres coûts. Maintenir les structures héritées du passé n’est donc « pas une option », conclut le dirigeant, car la pression des concurrentes, en particulier low cost, va « continuer à augmenter » ; après avoir regagné ses galons de compagnie haut de gamme, Lufthansa devra donc s’attacher à « retrouver une position de leader également sur le terrain économique ».