Les pilotes de la compagnie aérienne Lufthansa font de nouveau grève aujourd’hui, affectant environ la moitié du programme de vols intérieurs et régionaux. Et ils remettront de nouveau le couvert samedi, cette fois sur le réseau long-courrier. Quelques 820 vols sont annulés par la compagnie nationale allemande d’ici demain matin, dont environ 700 ce 20 mars 2014 directement liés à la grève des pilotes – soit un impact similaire à celui de mercredi. Les aéroports de Francfort et Munich sont comme toujours les plus affectés par la grève, et quelques 84 000 passagers ont été obligés de revoir leur plan de voyage. Parmi les destinations européennes touchées par la grève, on retiendra Paris-Charles de Gaulle (14 vols supprimés au départ et à l’arrivée), Lyon et Toulouse (10), Nice (8), Marseille (4) ainsi que Bruxelles (18) et Genève (2). Tout comme avant-hier, la compagnie de Star Alliance précise que les vols long-courriers ne sont pas touchés par la grève aujourd’hui, de même que ceux assurés par les filiales du groupe (CityLine, la low cost Germanwings, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Swiss et Air Dolomiti). Le groupe Lufthansa dans son ensemble devrait assurer « 75% des 3000 vols » prévus ce vendredi, et précise que 90 annulations sont dues à une grève du contrôle aérien en Italie. Le syndicat Vereinigung Cockpit (VC) a justifié ce nouveau mouvement de grève par la volonté de Lufthansa d’imposer aux jeunes pilotes de moins bonnes conditions de travail, alors qu’elle met en place le projet low cost Eurowings sur le moyen-courrier point à point hors hubs et sur le long-courrier. Rappelons que le syndicat de pilotes rejette la réforme sur les conditions de départ en préretraite. Le système existant permet aux pilotes d’arrêter de travailler à partir de 55 ans tout en conservant 60% de leur salaire jusqu’au premier versement de leur pension de retraite ; la compagnie voudrait porter à 60 ans l’âge minimum de départ en préretraite pour les nouveaux pilotes. Les grèves de pilotes ont coûté l’année dernière 242 millions d’euros à la compagnie. Et le mouvement se poursuivra samedi chez Lufthansa, touchant cette fois-ci le long-courrier – avec un impact anticipé similaire à celui de jeudi (un vol sur deux).