Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), qui a en sa possession l'une des deux boîtes noires de l'Airbus A320 de Germanwings qui s'est écrasé hier matin dans les Alpes françaises avec 150 personnes à bord, n'a pour le moment aucune explication certaine. "À ce stade-là, bien évidemment, nous ne sommes pas en mesure d'avoir la moindre explication ou interprétation sur les raisons qui ont pu conduire cet avion à descendre, et les raisons pour lesquelles il a pu continuer à descendre malheureusement jusqu'au relief, ainsi que les raisons pour lesquelles il ne semble pas avoir répondu aux tentatives de contact du contrôle aérien qui l'interrogeait", a déclaré Rémi Jouty, le directeur du BEA, lors d'une conférence de presse ce mercredi après-midi. Et de souligner : "A ce stade, on ne ferme aucune hypothèse !" Le BEA a confirmé avoir réussir à extraire une bande sonore de la boîte noire récupérée, une CVR (pour Cockpit Voice Recorder) qui a enregistré l’ambiance, les voix des pilotes, les bruits des moteurs et aussi les alarmes éventuelles qui pouvaient se déclencher pendant les dernières minutes du vol 4U9525 de Germanwings. Mais "il est beaucoup trop tôt pour en tirer la moindre conclusion sur ce qu'il s'est passé", a expliqué Rémi Jouty. Qu'entend-on dans cette bande sonore ? Les voix de l'équipage ou d'une personne tierce ? Dans quelle langue ? Rémi Jouty a refusé de répondre aux nombreuses questions des journalistes, expliquant que son service venait tout juste d'extraire la bande sonore et n'avait pas encore le temps de l'analyser. Une certitude selon le directeur du BEA : "L'avion a volé jusqu'au bout" avant de percuter une montagne. Pour cause, la concentration des débris n'est "pas du tout caractéristique d'un avion qui a explosé en vol". Egalement, le scénario d'une dépressurisation, qui aurait entraîné une perte de connaissance à l'équipage, n'est pas privilégié. Puisque que la boîte noire récupérée aurait enregistré des voix dans le cockpit. Les enquêteurs du BEA vont désormais s'atteler à "un travail détaillé pour comprendre et interpréter à la fois les sons et les voix qui peuvent être entendus sur ce fichier audio". Les recherches se poursuivent sur le lieu de l'accident pour retrouver la deuxième boîte noire, la FDR (Flight Data Recorder) qui a enregistré les données de vol de l'avion. air-journal germanwings boite noire bea 2   air-journal germanwings boite noire bea