Si l’accident de la compagnie aérienne low cost Germanwings, qui a fait 150 morts mardi lors d’un vol entre Barcelone et Düsseldorf, est confirmé comme résultant d’une action délibérée du copilote Andreas Lubitz, il viendra s’ajouter à une liste plutôt courte. Novembre 2013 : un Embraer 190 de LAM Mozambique Airlines reliant Maputo à Luanda s’écrase en Namibie, tuant 33 personnes. Le commandant de bord aurait manipulé le pilote automatique prouvant qu’il avait l’intention de s’écraser. Octobre 1999 : Un Boeing 767-300ER d’Egyptair reliant Los Angeles au Caire via New York s’écrase dans l’océan Atlantique, faisant 217 morts. Le NTSB a conclu à une action délibérée du copilote, sans que l’on sache pourquoi. Décembre 1997 : un Boeing 737 de SilkAir reliant Jakarta à Singapour s’écrase dans une rivière, tuant 104 personnes. Si l’enquête n’a pas fourni de réponse précise, le commandant de bord (endetté et dépressif) aurait débranché les boîtes noires avant de s’écraser volontairement. Août 1994 : un ATR 42-300 de Royal Air Maroc reliant Agadir à Casablanca s’écrase contre une montagne, faisant 44 victimes. Le copilote avait débranché le pilote automatique et piqué du nez. Février 1982 : un Douglas DC8 de Japan Airlines reliant Fukuoka à Haneda s’écrase dans la baie de Tokyo, tuant 24 des 174 personnes à bord. Le commandant de bord a tenté de s’écraser – il a survécu et a été jugé non coupable pour cause de folie. La théorie du suicide est aussi l’une des pistes retenues pour expliquer la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines l’année dernière avec 290 personnes à bord.