Ce pourrait être le facteur déclenchant, « un élément principal » ayant poussé le co-pilote du vol 4U9525 de Germanwings à s’écraser avec 149 autres personnes à bord contre les flans de la montagne des Alpes de Haute-Provence : outre des problèmes d’ordre psychiatrique, Andreas Lubitz avait des problèmes de vision, ont révélé le New York Times et le Figaro.

Lors de perquisitions au domicile du co-pilote, les enquêteurs avaient retrouvé plusieurs arrêts de travail, dont un concernant le jour du vol, sans qu’ils aient précisé les causes de son arrêt maladie. Feuilles d’arrêt maladie dont certaines déchirées et jetées à la poubelle, le co-pilote ayant décidé de le cacher à son employeur Germanwings. Il apparait aujourd’hui qu’Andreas Lubitz souffrait d’une forte déficience visuelle. C’est la raison pour laquelle il avait consulté en vue d’un diagnostic des spécialistes neurologues à l’hôpital universitaire de Düsseldorf, à deux reprises en février et le 10 mars dernier.

Le journal Le Figaro ajoute que, de source française, sa vue était en baisse d’environ 30 % au moment du crash, une perte de vision qui risquait de s'aggraver,  et donc de l’empêcher de poursuivre son rêve de pilote et sa carrière au sein de Lufthansa.

Outre ce plus récent problème de déficience visuelle, Andreas Lubitz souffrait depuis plusieurs années de problèmes psychiatriques, les enquêteurs ayant retrouvé chez lui des médicaments anti-dépresseurs et autres psychotropes, a-t-on appris ces dernières heures.

Rappelons qu’une ex-petit amie du co-pilote, elle-même hôtesse de l’air, a révélé dans le journal allemand Bild un troublant échange: « Un jour,  je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra ». Selon elle, son geste suicidaire s’explique « parce qu'il a compris qu'à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d'un emploi à la Lufthansa, comme capitaine et comme pilote de long courrier était pratiquement impossible ».