De nouvelles révélations, provenant de la justice allemande, viennent confirmer la fragilité psychologique d’Andreas Lubitz, le co-pilote du vol 4U9525 de Germanwings : il s’était fait soigné dans le passé, pour tendances suicidaires.

« Le copilote a été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années, avant l'obtention de son permis de pilotage », a précisé Ralf Herrenbrück, procureur de Düsseldorf. Passé cet épisode dépressif, Andreas Lubitz, a eu « jusqu’à récemment», « d'autres consultations chez le médecin ». Ils ont donné lieu « à des arrêts maladie mais sans que ne soient attestées des tendances suicidaires ou de l'agressivité à l'égard d'autrui », le procureur ne fournissant aucun autre détail sur le dossier médical du co-pilote allemand.

Selon le journal allemand Bild, cette profonde dépression avec tendances suicidaires se serait déroulé il y a six ans.

Le Parquet a indiqué n’avoir retrouvé aucune lettre ou revendication de ce funeste passage à l’acte du mardi 24 mars.  Rien, « dans son environnement familial, personnel ou sur son lieu de travail » n'a permis jusqu'ici d'apporter des informations sur d'éventuelles motivations, a aussi souligné le procureur. Rappelons que le New York Times indique que le co-pilote avait de sérieux problèmes de vue, qui pouvaient se dégrader dans le temps. Le Figaro avance de son côté qu’il avait perdu 30 % de ses facultés visuelles. D’autres médias évoquent un décollement de la rétine, une lésion qui, si elle n’est pas prise en charge à temps, aurait pu entraver son rêve de devenir pilote long-courrier au sein de Lufthansa.

Les enquêteurs ont retrouvé un arrêt de travail en date du jour du crash, du jeune pilote de 28 ans, qui avait soigneusement dissimulé ses problèmes médicaux à son employeur. Ils ont aussi découvert des médicaments psychotropes ainsi que de grandes quantités de somnifères. Face à ce secret médical et pour éviter que pareil drame se reproduise, des responsables politiques allemands réclament que les pilotes de ligne « consultent seulement des médecins qui leur sont désignés par leurs employeurs ».