L’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) a remis son troisième rapport annuel, sur les performances des compagnies aériennes : le nombre d'annulation de vols a augmenté en 2014, principalement en raison des grèves, mais la ponctualité s’est globalement améliorée. Selon le rapport publié par l’AQST le 8 avril 2015, les taux de retards ont tous augmenté en 2014, « essentiellement à cause des grèves chez les opérateurs aériens, Air France notamment en septembre ». L'autorité ajoute qu’en revanche, la ponctualité « s’est globalement redressée par rapport à l’année 2013, mais avec des évolutions contrastées et des niveaux encore insatisfaisants ». Les vols long-courriers réduisent leur taux de retard à l’arrivée, qui demeure cependant important : un vol sur quatre arrive avec plus de 15 minutes de retard, un vol sur sept accuse plus d’une demi-heure de décalage. Les informations, encore trop partielles, sur les causes semblent montrer « une part forte de ces retards liée aux aéroports et à la sûreté ». La ponctualité des moyen-courriers continue de se dégrader, alors que plus de la moitié des retards de ces vols au départ semble imputée « aux enchaînements des vols », c’est-à-dire au retard d’un autre vol ou au changement de matériel lié à des opérations de contrôle. Le taux de retard à l’arrivée des vols intérieurs stagne à 13% ; l’analyse des causes révèle qu’un retard sur 4 au départ de ces vols intérieurs serait dû « au passager lui-même ». L’AQST est revenu sur les grèves qui ont frappé le transport aérien l’année dernière : alors que 2013 avait connu 2 jours de grève des contrôleurs aériens français (11 et 12 juin) et 2 jours de grèves aux Aéroports de Paris (28 et 29 juin), les mouvements sociaux en 2014 ont été plus nombreux et plus lourds en 2014. Le contrôle aérien a connu plusieurs journées de grèves : les 18 mars, 15 mai, 24 et 25 juin. La grève des pilotes d’Air France du 14 au 28 septembre a eu des conséquences particulièrement importantes. Par ailleurs, décembre 2014 a connu diverses grèves à l’international (Belgique, Italie, Lufthansa, easyJet). Et l’autorité n’oublie pas l’impact du mauvais tems. Les liaisons aériennes prises en compte transportent plus de 200 000 passagers par an pour les vols internationaux, 100 000 passagers par an pour les vols intérieurs et ultramarins, à partir ou à destination des 9 aéroports métropolitains qui connaissent plus de 2 millions de passagers par an. Ces seuils aboutissent à considérer, 87 (x2) liaisons internationales, 37 (x2) liaisons intérieures et 5 (x2) liaisons outre-mer. Afin de constituer des catégories significatives en termes de régularité (annulations) et de ponctualité (retards), les liaisons aériennes sont regroupées en : 22 relations internationales et ultramarines long-courriers (de plus de 4h30 de vol), 69 relations internationales moyen-courriers, et 37 relations intérieures (à la France métropolitaine). Le rapport complet est disponible ici.