La morale n’est pas l’apanage de quelques tristes voyageurs. Ainsi, une femme s’est fait passer pour la cousine d’une victime du crash de Germanwings, afin de profiter, à plusieurs occasions, des billets gratuits que distribuait généreusement la compagnie low cost allemande.

Une Allemande a fait croire qu’elle était la cousine de l'une des enseignantes tuées dans le crash de l'A320 de Germanwings, le 24 mars dernier dans les Alpes de Haute-Provence. La révélation provient de Halterner Zeitung, le journal local de la ville d’Haltern am See, où étaient justement scolarisés les seize lycéens tués avec leurs accompagnants dans la catastrophe.

Deux fois vaut même mieux qu’une, puisque l’usurpatrice d’identité a profité à deux reprises de se rendre sur les lieux du crash à Seyne-les-Alpes. Elle était  accompagnée de trois de ses proches, indique le journal. Elle a visité le mémorial situé à Vernet, érigé en mémoire des victimes et, comble de l’indécence, a bénéficié d’un soutien psychologique destiné aux vraies proches et familles de victimes.

Germanwings, via la vox de Klaus Gorny, son porte-parole, a confirmé le scoop, se disant « profondément désolée que cet incident soit venu perturber le deuil des familles ». La low cost allemande a porté plainte, le père de l’enseignante décédée, se disant prêt à en faire de même.

Dans les jours de crise intense qui ont suivi le crash de l’A320 de Germanwings avec 150 personnes à bord, Lufthansa, par décence ou précipitation, n’aurait pas vérifié rigoureusement la véracité des liens de parenté de ceux et celles qui se sont présentés comme proches de victimes, explique le journal allemand.