Le Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien (SNCTA) a levé son dernier préavis de grève, qui devait courir du 29 avril au 2 mai 2015, après avoir reçu des assurances que les promesses faites par le gouvernement seront tenues. Ouf de soulagement pour les passagers comme pour les compagnies aériennes : le principal syndicat d’aiguilleurs du ciel ne se remettra pas en grève, après les deux jours d’arrêt de travail au début du mois d’avril qui avaient entrainé l’annulation de 40% puis 50% des vols dans les aéroports français, ainsi que sur les liaisons traversant l’espace aérien tricolore. Selon son communiqué, « ayant obtenu l’assurance du caractère ferme des propositions faites le 13 avril dernier par le cabinet de Monsieur Vidalies, secrétaire d’État aux transports, et entendant permettre aux passagers de lever toutes les incertitudes pesant sur leurs déplacements aériens en cette période de vacances, le SNCTA fait le choix de lever son préavis de grève ». Le syndicat prévient : il « sera cependant extrêmement vigilant quant à l’application, dans ses termes et échéances, de la proposition du gouvernement présentée en début de semaine par le secrétariat général de la DGAC et la direction de la navigation aérienne ». Le SNCTA veut pouvoir négocier des accords spécifiques notamment sur l'organisation du travail et le recul de 57 à 59 ans de l'âge limite de départ à la retraite, alors que ces décisions sont prises pour l’ensemble du personnel de l’aviation civile. Il dénonce aussi l’absence de négociations sur le plan européen de performance qui vise à faire baisser les coûts des prestataires de contrôle aérien sur le vieux continent. La FNAM (Fédération Nationale de l’aviation Marchande, qui représente plus de 95% du secteur du transport aérien français avec Aigle Azur, Air Caraïbes, le groupe Air France, Corsair International, XL Airways) a estimé que les deux jours de grève du 8 et 9 avril ont coûté 20 millions d’euros aux compagnies françaises.