La compagnie aérienne low cost Ryanair pourrait d’ici quelques mois lancer des liaisons entre plusieurs villes européennes et Tel Aviv, deux ans après avoir évoqué cette possibilité. Interrogée le 28 avril 2015 par le quotidien Yediot Aronoth, la directrice adjoint eau développement réseau de la spécialiste irlandaise du vol pas cher Kate Sherry a expliquée que Ryanair « veut planter son drapeau en Israël » ; des lignes pilotes vers l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion pourraient voir le jour d’ici trois ou quatre mois, le prix du billet aller-retour au départ d’Israël devant tourner autour de 140 euros avec des prix d’appel beaucoup plus bas. Londres, Berlin, Milan, Rome et Bratislava figurent parmi les premières villes de départ envisagées, précise la dirigeante, qui ajoute à cette liste des destinations comme Düsseldorf, Cologne, Brême, Baden-Baden, Gdańsk, Varsovie, Wroclaw ou Malaga. Kate Sherry précise la raison principale de l’absence de Ryanair à Tel Aviv malgré l’ouverture du ciel israélien en avril 2013 – date depuis laquelle la low cost « a ajouté 15 millions de passagers » à son trafic : l’existence d’une taxe passager de 37 dollars, « très élevée et problématique pour le modèle d’affaires » de la low cost basé sur de faibles commissions. Et elle cite l’exemple de nouveaux marchés comme Berlin, où Ryanair a « obtenu une réduction de 75% de la taxe, qui change selon le nombre de passagers », et Chypre où elle ne paie que 6 euros par passager sur une taxe normale de 26 euros « mais apporte dans l’île des centaines de milliers de touristes ». D’où l’importance selon elle d’un effort d’Israël, où elle peut faire venir « un million de touristes par an » depuis des régions non desservies en plus des visiteurs actuels, des touristes qui renforceront les recettes du pays et de l’autorité israélienne du tourisme. En juin 2013, Ryanair avait déjà demandé l’autorisation de lancer des routes depuis Brême et Baden-Baden en Allemagne, Kaunas en Lituanie, Eindhoven aux Pays-Bas, Oslo en Norvège ou la Sicile ; elle promettait alors deux millions de passagers par an, et évoquait des routes vers l’aéroport d’Ovda, près d’Eilat. Deux mois plus tôt, la signature de l’accord de ciel ouvert avec l’Union Européenne avait déclenché une grève des syndicats de El Al, Arkia et Israir. La desserte d’Israël est revenue au goût du jour chez Ryanair à l’annonce de la privatisation de Cyprus Airways, dont la licence d’opérateur permet des vols vers Israël mais aussi l’est de la Méditerranée ou la Russie.