L’aéroport de Lyon-Saint Exupéry a célébré hier le quarantième anniversaire de son inauguration. Il accueille aujourd’hui 40 compagnies aériennes et près de 8,5 millions de passagers par an, une capacité qui sera portée à 15 millions à l’horizon 2020 avec la construction du nouveau Terminal 1. Le 12 avril 1975 l'Aéroport de Lyon-Satolas était inauguré par Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République Française, en présence de Pierre Doueil, Préfet de Région et Fernand Blanc, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon. Le 20 avril suivant, Lyon-Satolas prenait la succession de Lyon-Bron ; il accueillait les 150 premiers passagers arrivant de Paris à bord d'un Mercure de la compagnie Air Inter. La décision de créer un nouvel aéroport international dans la ville des Lumières avait été prise dès la fin des années 1960, Lyon-Bron n’étant plus en mesure d’absorber le développement du trafic et son gestionnaire de l’époque, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon, souhaitant doter la région Rhône-Alpes d’un outil à la hauteur de ses ambitions. Pari gagné : en deux ans, Lyon-Satolas atteindra les 2 millions de passagers. Ils seront 2,4 millions en 1986. Les infrastructures commencent alors à freiner l’ouverture de lignes. Il est donc décidé de lancer, en 1989, un ambitieux programme d’investissements. En dix ans, Lyon-Satolas change de visage. Une gare TGV est construite à quelques dizaines de mètres des terminaux, un Centre d’affaires sort de terre, la piste B est mise en service, les terminaux sont réaménagés pour accueillir le hub euro-régional d’Air France, un nouveau terminal métallo-textile voit le jour en un temps record pour mieux accueillir les charters neige, et deux bâtiments de fret stimulent l’essor de l’activité cargo. Il ne manquait plus qu’un changement de nom pour que la métamorphose soit complète. Le 29 juin 2000, alors que la ville célèbre le centenaire de la naissance de l’enfant du pays, l’aviateur et auteur du Petit Prince, Lyon-Satolas devient « Lyon-Saint Exupéry ». Plusieurs événements ont ponctué les années autour de ce changement de nom, rappelle l’aéroport. Parmi eux, la venue du Pape Jean-Paul II en 1986, les Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville en 1992, le sommet du G7 en 1996 puis la Coupe du monde de football de 1998. Les attentats du 11 septembre se traduisent par un renforcement des mesures de sûreté dans les aéroports du monde. En 2006, Lyon Saint-Exupéry accueille 7 millions de passagers. Un changement majeur se prépare : la société d’exploitation aéroportuaire est créée le 21 décembre. Trois mois plus tard, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon lui transfère la concession des aéroports Lyon-Bron et Lyon-Saint Exupéry, renouvelée jusqu’en 2047. Une nouvelle équipe dirigeante se met en place, qui engage Aéroports de Lyon dans une nouvelle logique entrepreneuriale. Sous son impulsion, les équipes poursuivent leur travail pour attirer de nouvelles compagnies. Leurs efforts paient avec notamment la low cost easyJet qui choisit Lyon en 2008 pour implanter sa seconde base française. Et quatre ans plus tard, Emirates Airlines ouvre une liaison entre Lyon et Dubaï, avec cinq vols hebdomadaires. Ces développements s’accompagnent du lancement de vastes projets de construction, grâce à une politique financière rigoureuse qui a permis de réduire fortement l’endettement de l’entreprise. En 2011, le public découvre le satellite du Terminal 3, point de départ du chantier colossal du nouveau Terminal 1 qui permettra d’accueillir jusqu’à 15 millions de passagers à horizon 2020. Une rétrospective de la construction de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry est disponible ici. https://youtu.be/RaE2ov5ab2A