Du 3 au 13 avril dernier, s’est couru le Marathon des sables dans le désert du Sud marocain, compétition qui fêtait sa trentième édition cette année et à laquelle a pris part, pour la deuxième fois (première participation en 2013), la compagnie aérienne low cost Transavia France. Le Marathon des Sables est une course à pied tactique, de pas moins de 240 kilomètres. Il faut, pendant une semaine, gérer son effort, son alimentation et ses besoins hydriques. C'est une épreuve sportive difficile qui se déroule à une température pouvant avoisiner les 50 degrés. Les épreuves sont divisées en six étapes de 20 à 80 km empruntant toutes sortes de terrains (dunes, plateaux, pistes, oueds asséchés, petites montagnes…). Ce marathon marocain est considéré comme l’un des plus rudes au monde. La filiale low cost du groupe Air France-KLM, partenaire de cet événement sportif et humanitaire depuis 2008 en tant que transporteur officiel, a engagé dans cette édition 2015 une équipe mêlant des sportifs valides issus de son personnel et trois jeunes handicapés, ces derniers ayant été amenés à participer à des bouts d’étape, avec le soutien d’une équipe d’assistance et via l’utilisation d’un fauteuil tout-terrain monoroue portant le nom de « Joëlette ». air-journal marathon transavia Etape-5_cp1 L’équipe de Transavia ne visait pas une place sur le podium mais bien plus la réalisation d’une belle « aventure humaine », aux côtés de trois adolescents québécois en situation de handicap : Camille Parker (15 ans), Emmanuel Mavridakis (14 ans) et Jessica Arsenault (17 ans). « Il s’agissait de faire participer trois jeunes pour qui l’aventure leur est présentée comme d’habitude par des « valides » comme impossible alors que rien ne l’est jamais, ce qu’ils nous démontrent tous les jours dans leur vie quotidienne de jeunes handicapés par leur courage, leur pugnacité mais aussi et surtout leur mental. Ils subliment l’espoir et la joie de vivre. C’est le modeste message que nous avons voulu passer », raconte Jérôme Cazade, le chef de l’équipe Transavia au Marathon des sables. Marathonien et triathlète expérimenté, Jérôme Cazade est officiellement Responsable relations sociales & personnel navigant et membre du comité de direction de la compagnie aérienne. Pour ce challenge sportif et humanitaire, il a réuni au sein de l’équipe Transavia un commandant de bord instructeur, un commandant de bord Air France détaché au sein de Transavia et un chef de cabine, ainsi que quatre membres de l’association Le Cœur & Les Jambes dont deux Québécois et deux Français : « une équipe franco-québécoise de cousins donc mais unis comme les doigts d’une main dans les difficultés autour des trois jeunes handicapés qui sont le coeur de l’équipe et dont nous n’étions que les jambes », souligne-t-il. Cette équipe franco-québécoise aux couleurs de Transavia était une première au Marathon des Sables, coachée sportivement par le Marocain Lahcen Ahansal, dix fois vainqueur du Marathon des Sables. Le projet a été préparé pendant près de dix mois avec l’association Le Coeur & Les Jambes dont le siège est à Montréal au Québec. « Il était en effet indispensable qu’une véritable proximité s’installe avec les 3 jeunes québécois, leurs parents et leurs équipes médicales de l’hôpital Sainte-Justine, le plus important centre pédiatrique d’Amérique du Nord et où ils sont suivis », explique Jérôme Cazade. Le défi était donc de taille pour l’équipe Transavia qui a porté haut les couleurs des associations caritatives : Le Cœur & Les Jambes et Solidarité Marathon des sables, avec lesquelles la compagnie aérienne a noué des partenariats. Au final, à l’arrivée du marathon, l’équipe de Transavia a réussi un challenge sportif et humain placé donc sous le signe de la cohésion et où le partage et l’entraide sont de mise entre sportifs valides et sportifs handicapés. « Le désert manque et surtout le fait de ne plus vivre des émotions collectives aussi fortes. Il s’agit encore une fois d’une expérience humaine collective unique et particulièrement forte. Le retour à la vie normale crée un grand vide tant dans le désert on sait se contenter de peu et certainement de l’essentiel », conclut Jérôme Cazade. air-journal marathon transavia Etape-5_depart