Suite à une dispute sur la période de repos avec son commandant de bord, un steward est resté en rade à Djeddah en Arabie Saoudite, le commandant de bord décidant de décoller avec un PNC en moins dans son équipage, relate le journal India Today.

Les incidents entre équipage navigant ou avec d’autre personnel  au sol ne sont pas rares avec Air India, la compagnie  totalisant plus de 100 vols retardés depuis le début de l’année 2015 en raison d’une indisponibilité d’un pilote ou d’un personnel navigant commercial, relate India Today. Le dernier événement marquant les frictions entre personnel d’Air India s’est déroulé sur l’aéroport de Djeddah en Arabie Saoudite.

Le  Boeing 747-400 d’Air India est arrivé le 29 avril vers 22h40 sur l’aéroport de Jeddah en provenance de Kozhikode (ou Calicut ) dans l'Etat du Kerala. Le vol retour, AI966, Jeddah-Hyderabad-Bombay est prévu le lendemain 30 avril à 19h40. Un steward de ce vol, Mayank Sharma, considérant qu’il n’y a pas les 22 heures de repos réglementaires comme indiqué par Direction générale de l’aviation civile (DGAC) indienne, informe le commandant de bord, qu’il serait bon de prendre le repos réglementaire de 22 heures. La discussion se serait envenimée dans le véhicule emmenant l’équipage navigant à l’hôtel, le steward indiquant au commandant de bord une fois dans le hall de l’hôtel de Jeddah qu’il comptait bien prendre les 22 heures réglementaires de repos. Le pilote lui aurait alors répondu qu’il décollerait sans lui.

Des paroles suivis de faits puisqu’il n’a pas attendu son steward le lendemain. L’équipage commercial n’étant plus composé que de 11 personnes sur le Jumbo Jet, il a fallu condamner une des portes d’accès de secours. Quant au steward resté en rade à Jeddah, sa seconde nuit d’hôtel n’étant pas réservée par la compagnie nationale d'Inde, on lui a aimablement demandé de payer la facture.

Air India a nié cet incident. La DGAC indienne, quant à elle, s’est déclaré surprise de cet incident et va mener son enquête. Le syndicat de pilotes All India Cabin Crew Association a déclaré que la réaction du commandant de bord était irresponsable, non seulement pour avoir laissé derrière lui un PNC mais aussi pour avoir condamné une des portes de secours suite au manque d’équipage.