Suite au crash de l’A320 de Germanwings causé par une action volontaire du pilote aux tendances suicidaires Andreas Lubitz, Lufthansa se dit favorable à la mise en place de tests médicaux surprise parmi ses pilotes.

Ces tests médicaux devront pouvoir déceler la prise régulière de médicaments comme les anti-dépresseurs et alerter ainsi d’une éventuelle fragilité psychologique des pilotes, affirme le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui cite une interview de Carsten Spohr, patron de la Lufthansa. Il indique aussi vouloir « examiner attentivement » dans quelle mesure « exceptionnelle » il est possible d’assouplir les règles du secret médical pour ses pilotes.

Andreas Lubitz, le co-pilote du vol 4U9525 de Germanwings, dont les médecins de la Lufthansa avaient notifié dans son dossier qu’il « devait continuer à être suivi psychologiquement, malgré l'aptitude à voler accordée », a précipité volontairement le 24 mars dernier, dans les Alpes de Haute-Provence, l’A320 se tuant avec 149 autres personnes à bord, a indiqué la justice française. Il avait « été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années », a aussi confirmé la justice allemande.

Depuis, de nombreuses compagnies à travers le monde (dont Lufthansa ou Air France-KLM) ont adopté la règle imposant la présence permanente de deux personnes autorisées dans le cockpit. Une mesure qui ne réglait pas le fond du problème, car  « pas suffisamment évaluée » et prise « dans la précipitation », avait notamment affirmé le  SNPL France ALPA.

«Les marques Germanwings et Lufthansa ont bien surmonté cette épreuve » (du crash) et « la confiance des passagers à notre égard a même plutôt augmenté », a aussi confié Carsten Spohr.