Une alarme de proximité du sol s’est déclenchée lorsqu’un vol de la compagnie aérienne Air France s’est approché un peu trop près du Mont Cameroun, sans autre conséquence pour l’appareil ou les passagers. Le BEA a ouvert une enquête sur l’incident. Le communiqué du Bureau d’Enquête et d’Analyses précise que le Boeing 777-200ER de la compagnie nationale reliait l’aéroport de Malabo en Guinée Equatoriale à celui de Douala au Cameroun le 2 mai 2015 avec 37 personnes à bord. Vers 21h14, « en croisière au FL90, l'équipage s'écarte au nord de la route prévue pour éviter des orages. En virage à droite pour rejoindre Douala, l'alarme "Pull up" de l'EGPWS s'active. L'équipage applique la procédure et monte au FL130. L'alarme cesse. Le vol est poursuivi et l'équipage atterrit à Douala ». L’incident est tout de même classé « sérieux » par le BEA, au même titre qu’une autre enquête déclenchée la même semaine au sujet d’un Airbus A319 qui a atterri en urgence à La Nouvelle Orléans après l’apparition de fumée dans le cockpit. Air France a également ouvert une enquête interne sur l’incident, expliquant dans un communiqué qu’une « route d'évitement d'orage a rapproché l'avion du relief du Mont Cameroun », l’EGPWS (Enhanced Ground Proximity Warning System) déclenchant une alarme dans le cockpit « à laquelle les pilotes ont répondu immédiatement en exécutant la manœuvre appropriée ». Elle souligne elle aussi que le vol s’est poursuivi sans autre problème.