Andreas Lubitz, le co-pilote du vol 4U9525 qui a volontairement précipité l’A320 avec 149 autres personnes à bord sur les Alpes de Haute-Provence, avait consulté dans les semaines précédant le crash, des dizaines de médecins, a rapporté Brice Robin, procureur de Marseille chargé de l’enquête. Ces nouveaux éléments confirment que le co-pilote semblait conscient de ses problèmes psychologiques avant de prendre place dans le cockpit, et de réaliser de façon « volontaire », son geste fatal le 28 mars dernier. Andreas Lubitz avait un arrêt maladie ce jour-là—qu’il a caché à ses employeurs- et il n’aurait donc pas dû voler. Des médecins lui avaient en outre prescrit des antidépresseurs et du Lorazepam, un anxiolytique. La thèse d'un acte prémédité est renforcé par le fait que le pilote, lors du vol aller entre Düsseldorf et Barcelone -et alors qu’il se retrouvait seul dans le cockpit-, avait répété brièvement cette action en réglant les consignes du pilote automatique commandant une descente de l’avion jusqu’à la collision avec le relief. Quelques jours avant, il avait aussi mené des enquêtes sur Internet sur le suicide et les portes de cockpit L’enquête a aussi déjà démontré que le co-pilote âgé de 28 ans souffrait d’une grave dépression depuis 2009, qui l’avait obligé à interrompre sa formation au sein de Lufthansa. La justice allemande a aussi indiqué que le co-pilote du vol 4U9525 de Germanwings avait « été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années ». En parallèle, Lufthansa a annoncé vendredi 5 juin que le rapatriement des dépouilles des victimes du crash de Germanwings commencerait mercredi prochain. Trente  cercueils seront acheminés par un vol spécial dans un avion de la Lufthansa qui décollera de Marseille mardi à 20h50 (18h50 GMT) et atterrira à 22h30 (20h30 GMT) à Düsseldorf, a-t-elle précisé. Cette annonce intervient alors que les familles de victimes avaient écrit une lettre à la direction de Lufthansa pour se plaindre des retards dans le rapatriement des dépouilles de victimes. Les restes des corps des autres victimes seront rapatriés dans les prochaines semaines, a-t-elle précisé en expliquant que les retards étaient dus à des contraintes administratives.