Qatar Airways a confirmé son intention de rentrer, dans le capital de la compagnie aérienne italienne privée Meridiana. Sous condition d'obtenir des slots, ajoute la presse locale. Akbar al Baker, président de Qatar Airways a confirmé la semaine dernière avoir « examiné attentivement » le dossier Meridiana, compagnie basée à l’aéroport d'Olbia en Sardaigne ainsi que sa filiale Air Italy. « Si nous estimons qu’il y a des synergies, nous serons plus qu’heureux d’aider Meridiana et aussi de créer des emplois en Italie ». Les médias italiens indiquent que les Qataris sont intéressés par une participation s’élevant à 49 % du capital d’Alisarda, la société mère de Meridiana. Le ministère italien des Transports n’a cependant pas encore répondu aux conditions imposées par Qatar Airways au rachat partiel  de la compagnie italienne en difficultés. Selon le Corriere della Sera en Italie, Qatar Airways veut l'octroi de créneaux d'atterrissage supplémentaires à Pise, Venise Marco Polo, et à Turin. « Nous sommes esclaves des autorités italiennes, a expliqué le patron de Qatar Airways. Nous serions très heureux d’avoir de nouvelles destinations, aussi parce qu’il y a de nombreuses opportunités d’expansion : l’Italie a un marché énorme ». Rappelons que Qatar Airways est récemment rentrée dans le capital d’IAG avec 10 % de participation. Sa concurrente du Golfe, Etihad Airways a en partie axé sa stratégie de croissance par l’achat de participations dans des compagnies aériennes étrangères : Aer Lingus, Air Berlin, Air Serbia, Air Seychelles, Darwin Airline (opérant sous la marque Etihad Regional), Jet Airways, Virgin Australia et récemment 49 % d’Alitalia. La flotte du groupe Meridiana (Meridiana fly et Air Italy) comporte aujourd’hui 18 avions (8 Boeing 737 en version 300, 700 et 800, 3 Boeing 767-200ER et 300ER et sept McDonnell Douglas MD-82 qui doivent être progressivement retirés de sa flotte. Propriété de Karim Aga Kahn (98,7 % des actions), la compagnie privée italienne connaît des difficultés depuis plusieurs années. Après une recapitalisation de 200 millions d’euros en 2013 par Aga Kahn, elle s’est engagée dans un plan de restructuration l’année dernière qui doit entrainer la suppression de 1600 emplois au minimum, soit plus de 70% des emplois, la fermeture de toutes les routes non rentables et une réduction de sa flotte.