Craig Kreeger, le PDG de Virgin Atlantic, s’attend à annoncer d’ici la fin de cette année 2015 une nouvelle commande d’avions gros-porteurs capables de remplacer sa flotte de 747-400 basée à Gatwick.

Cette annonce va se faire attendre plus longtemps que prévu puisque Virgin Atlantic avait affirmé en novembre qu’elle prendrait sa décision d’ici huit mois, ce qui reportait l’échéance à fin août 2015. La raison à la baisse du prix de pétrole ces derniers mois : « Ce qui a changé un peu (depuis) est le prix du carburant, a expliqué une porte-parole de Virgin Atlantic. Le 747 était un bon avion à 100 dollars le baril. Il est un très bon avion à 65 dollars le baril. Donc, la décision de remplacer la flotte de Londres Gatwick est un peu moins urgente, même si cela reste encore raisonnablement pressant. »

Cette compagnie aérienne spécialiste du long-courrier au Royaume-Uni examine les Boeing 777, 787-10 Dreamliner ou encore l’Airbus A350 pour remplacer sa flotte de 7 B747-400 basés à Londres Gatwick, configurés en haute densité (jusqu’à 455 passagers en tri-classe) pour relier des destinations loisirs comme Las Vegas ou Orlando. Bien que relativement âgés, ses modèles ont bénéficié d’améliorations pour 50 millions de livres sterling (69 millions d’euros) en 2012 avec de nouvelles cabines, des systèmes de divertissement en vol, afin de les garder avec un confort acceptable jusqu’à leur retrait prévu en 2019. Outre les nouveaux avions, Virgin Atlantic va investir 300 millions de livres d'ici 2018 pour « améliorer l'expérience client ».

Virgin exploite un deuxième sous-flotte de 5 747 au départ de Londres Heathrow. Ces modèles sont susceptibles d'être remplacés par la flotte entrante de 17 787-9, dont cinq sont déjà arrivés, prenant dans un premier temps la place des Airbus A340-300, eux-aussi trop énergivores en kérosène. Aujourd’hui, l’ensemble des 10 A340-300 ont été retirés, les 11 A340-600 encore en service devant suivre. Rappelons aussi qu’elle a repoussé la livraison de ses six A380 à 2018.

Le renouvellement de la flotte de Virgin Atlantic est censé lui faire retrouver le chemin des bénéfices, l’apport des 787 étant déjà significatif. Elle a ainsi enregistré un bénéfice avant impôt et éléments exceptionnels de 14,4 millions de livres en 2014 après plusieurs années de déficit.