Les compagnies aériennes Air Algérie et Tassili Airlines ont signé un accord interligne, qui permettra aux passagers de voyager sur tous leurs vols quelque soit l’émetteur du billet, sans frais supplémentaire. Le ministre des transports a d’autre part qualifié de désastreuse la compagnie nationale, qui « est malade et doit réapprendre tout, jusqu'à l'organisation de comment organiser un vol ». Les deux compagnies publiques algériennes ont signé leur accord le 14 juin 2015, en présence du Ministre des Transports Boudjema Talai, du PDG d’Air Algérie Abdou Bouderbala et de son homologue chez Tassili Airlines Façal Kellil. Selon cette dernière, cet « accord de trafic interline bilatéral » donne à chaque compagnie aérienne le droit d'émettre des billets pour les vols de la compagnie partenaire. Il permettra par exemple « aux populations du Sud du pays d’acheter leurs titres de voyages auprès de l’un des deux opérateurs nationaux et d’effectuer leurs voyages avec l’une ou l’autre compagnie ». Le billet unique permettra bien sûr d’effectuer une partie du voyage, par exemple entre la France et l’Algérie, avec un transporteur et de continuer sa route avec l’autre. Tassili Airlines rappelle que cette signature est le fruit d’un « partenariat gagnant-gagnant datant du 4 avril 2011 et portant sur « plusieurs volets tels que la formation du personnel navigant technique et commercial, l’assistance en escale et assistance au sol, le catering et l’affrètement d’aéronefs ». Air Algérie et Tassili Airlines vont donc pouvoir « conjuguer leurs efforts en vue d’offrir une large possibilité de voyage au profit du citoyen algérien ». Mais à l’intérieur d’Air Algérie, les nouvelles n’étaient pas aussi bonnes : assistant à une réunion des cadres, le ministre des transports les a prévenus que « si vous continuez à faire les choses de cette manière, le pavillon national va disparaître », faisant au passage allusion à la « grande déception » des passagers et aux retards affectant la moitié des vols. M. Talai a confirmé que l’audit commandé par Air Algérie était terminé, le temps de l’action étant venu. Un plan de restructuration passera entre autres par la formation du personnel dans le commercial, le catering ou chez les pilotes, explique-t-il dans le Huffington Post Maghreb, avant de lancer : « celui qui n’est pas capable de travailler n’a qu’à rentrer chez lui » - puis d’adoucir un peu ses propos en expliquant que la « volonté de faire progresser la compagnie est claire », et que les revendications salariales seront « prises en charge ». Une réorganisation en profondeur d’Air Algérie et Tassili Airlines débutera en septembre, a-t-il annoncé, mentionnant pour la saison estivale « quelques problèmes mineurs » à régler. Les aéroports algériens n’ont pas échappé à ses foudres, raconte la Dépêche de Kabylie (« l’aéroport d’Annaba est un poulailler, et celui d’Alger ignore totalement les besoins spécifiques des personnes à mobilité réduite »), a-t-il déclaré. air-journal_Tassili Airlines Strasbourg1