Le Groupe Aéroports de la Côte d’Azur a annoncé pour sa plateforme niçoise une baisse de ses redevances aéronautiques (atterrissage, stationnement et passagers) pour l’aviation commerciale régulière pendant 10 ans. La compagnie aérienne Air France a immédiatement salué cette initiative, estimant que l’aéroport « accentue ainsi son engagement sur le chemin de la compétitivité du secteur du transport aérien en France ». Le gestionnaire de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur a annoncé le 15 juin 2015 une baisse des redevances aéroportuaires dès l’hiver 2016/2017, avec en particulier -2.5% sur la redevance passager, puis d’un gel de ces nouveaux tarifs lors des neuf années suivantes. Concernant les redevances de la saison été 2016 elles seront maintenues inchangées durant dix ans, sur la base des tarifs été 2015. Cet engagement s’appliquera, pour les dix prochaines années, à toutes les lignes desservies vers/depuis Nice-Côte d’Azur, donc « à toutes les compagnies aériennes, actuelles et futures, tant sur le court que sur le moyen et long courrier ». Par ailleurs, le groupe entend encore poursuivre ses efforts systématiques de réduction de la Taxe de Sûreté (usuellement dénommée taxe d’aéroport). Cette « inflexion profonde de stratégie tarifaire, étudiée depuis près de deux ans » constituera de fait « un engagement ferme de l’aéroport sur les dix prochaines années, à contraintes législatives et règlementaires constantes sur le plan de leur incidence financière pour l’aéroport ». L’Aéroport Nice Côte d’Azur figurait déjà parmi les aéroports non subventionnés les plus compétitifs de France, explique le groupe dans son communiqué, et compte ainsi « renforcer sa place dans l’échiquier européen vis-à-vis de ses plateformes usuellement concurrentes aux yeux des compagnies aériennes ». Et de préciser que cette inflexion « repose sur une conviction profonde : il existe une élasticité de la demande (développement du réseau aérien de l’Aviation Commerciale régulière) au montant des redevances aéroportuaires ET à la visibilité sur lesdites redevances aéroportuaires. Le risque « trafic » sera donc intégralement pris par l’aéroport ». Dans les faits, la décision du Groupe Aéroports de la Côte d’Azur aboutira à un transfert de valeur de l’aéroport vers les passagers, les entreprises clientes et les compagnies aériennes, évalué entre 57 et 72 millions d’euros sur la période (par rapport à une « séquence type trafic 2014 » calée sur une inflation à 1.5%/an sur 10 ans – selon scénario de croissance du trafic). La croissance induite du volume, notamment à l’international, devrait compenser l’impact de la baisse unitaire des redevances ; cette approche constitue « une première en France ». air-journal aeroport nice Refonte T1Le groupe précise aussi que les investissements de capacité (extension future du Terminal 2 et cofinancement de l’arrivée du tramway), de développement de la qualité de service (refonte Terminal 1 et 2) et du maintien du potentiel seront « bien évidemment maintenus » : ils auront un montant voisin de 350 millions d’euros sur les dix prochaines années (2015/2025). Le Groupe Aéroports de la Côte d’Azur prendra ainsi sa part « dans la réalisation de l’objectif affiché d’accueillir en France 100 millions de touristes étrangers, générateurs d’activités à emplois non délocalisables et contribuant fortement à la balance des paiements ». Dominique Thillaud, Président du Directoire du Groupe Aéroports de la Côte d’Azur, a déclaré : « nous assumons notre conviction : une meilleure compétitivité sera la clé d’un développement plus rapide en volume. Nous assumons ce transfert supplémentaire de valeur vers les passagers et les compagnies aériennes. Notre mission est clairement d’être plus compétitif sur la durée et convaincre davantage de compagnies aériennes pour transformer ce risque pour l’aéroport en opportunité pour l’attractivité de notre Territoire, de ses entreprises et de ses citoyens ». Deux clauses de sauvegarde sont toutefois mentionnées : si l’inflation est supérieure à 1,5%, une augmentation annuelle des redevances aéronautiques globalement plafonnée à 1/3 de l’inflation différentielle est possible ; et l’engagement « Contrat de Compétitivité Territoriale » ne vaut qu’à contraintes législatives et règlementaires constantes sur le plan de leur incidence financière pour la société aéroportuaire. Enfin, le Groupe Aéroports de la Côte d’Azur s’engage à verser un montant forfaitaire de 7 € par passager départ d’indemnité compensatoire du préjudice subi par toute compagnie aérienne d’aviation commerciale, pour tout retard de décollage d’un vol, d’une durée supérieure à 30 minutes par rapport à l’heure de départ prévue et diffusée par la compagnie aérienne, relevant de la responsabilité exclusive d’ACA ou de ses sous-traitants. air-journal avion air france T2-Aeroport-Nice Cote AzurLe groupe Air France a salué dans la foulée l’initiative de Nice-Côte d’Azur, qui « accentue ainsi son engagement sur le chemin de la compétitivité du secteur du transport aérien en France ». Lionel Guérin, Directeur Général Délégué HOP! Air France, a déclaré : « cette initiative s’inscrit parfaitement dans la démarche de HOP! Air France, concernant la réduction des coûts sur l’ensemble de son exploitation. Je tiens à féliciter l’Aéroport Nice-Côte d’Azur d’avoir entrepris cette démarche, attendue depuis de nombreuses années. Nous espérons que celle-ci sera étendue à d’autres plateformes en France ». Patrick Alexandre, Directeur Général Commercial, Ventes et Alliances d’Air France-KLM, a souligné pour sa part que l’initiative « renforce la volonté d’Air France-KLM, premier groupe aérien de la plateforme de Nice, d’y développer sa présence et d’accroitre le trafic vers la région, en particulier depuis l’international ». Le groupe rappelle au passage son offre au départ de l’aéroport niçois : Air France vers Tel Aviv (jusqu’à 4 vols par semaine du 15 juillet au 23 août) et vers Athènes (jusqu’à 5 vols par semaine du 15 juillet au 23 août), KLM vers Amsterdam (28 vols par semaine), Delta Air Lines vers New York-JFK (7 vols directs par semaine) ; quant à HOP! Air France, elle assure 18 vols quotidiens pour Paris-Orly (15 vols le samedi et 16 vols le dimanche) et 6 vols pour Paris-CDG, 3 vols quotidiens pour Lyon (2 vols le samedi et le dimanche), 3 vols quotidiens pour Toulouse (1 vol le samedi et 2 vols le dimanche), 2 vols quotidiens pour Bordeaux (1 vol le samedi et le dimanche), 1 vol quotidien pour Lille, Metz-Nancy-Lorraine, Nantes, Rennes et Strasbourg, 2 vols par semaine pour Biarritz (samedi, dimanche) et Clermont-Ferrand (vendredi et dimanche).