Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a annoncé lors de sa visite au Bourget le lancement d’une mission conjointe avec le ministère de l’agriculture, qui devra évaluer le développement des biocarburants avancés dans l’aéronautique. Alors que le très attendu sommet sur les changements climatiques (COP21) aura lieu sur le site même du Bourget en décembre prochain, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie et Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, ont lancé une étude qui dressera un état des lieux de la production et de l’usage des biocarburants aéronautiques en France, en croisant les contraintes techniques, les bénéfices environnementaux et les enjeux économiques. « Ce remplacement progressif des carburants fossiles par des carburants renouvelables et durables constitue un levier incontournable de l’amélioration du bilan carbone de l’activité aéronautique, en complément des progrès continus des technologies, du renouvellement des flottes, de l’amélioration de la gestion du trafic aérien et des mesures économiques pouvant accompagner et accélérer les réductions des émissions de gaz à effet de serre », indique les deux ministères. Le rapport final sera remis avant le 15 novembre 2015 et pourra être valorisé à l’occasion de la COP21. Il se basera notamment sur les résultats des tests d’Air France. La compagnie aérienne française utilise en effet depuis octobre 2014 un Airbus A321 s'alimentant avec 95 % de kérosène normal et 5 % de biocarburant constitué à partir de farnésane, une substance élaborée à partir de déchets de canne à sucre. Les premiers résultats laissent entrevoir une réduction de 80 % des émissions en CO2 en utilisant uniquement ce biocombustible. Air-journal-sego-bourgetRappelons aussi qu’un manifeste « COP21 vue du ciel », a été remis jeudi aux ministres de l’écologie, Ségolène Royal, et des affaires étrangères, Laurent Fabius, Aéroports de Paris, Air France-KLM et le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas). Dans des engagements écrits, Air France espère réduire de 20 % ses émissions de CO2 en 2020, l’année de référence étant 2011. Sur cette même échéance, Aéroports de Paris s’engage à augmenter de 15 % la part des énergies renouvelables sur ses sites d’ici à 2020.